Les membres des communautés sud-asiatiques du quartier sont les bénévoles derrière les festivités du 1er juillet à Parc-Extension.
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Montréal : des quartiers couleur feuille d’érable et fleur de lys
13/7/23
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Initiative de journalisme local
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Parc-Extension et Montréal-Nord, deux quartiers montréalais connus pour leur riche tissu multiculturel, sont rarement sous les feux des projecteurs quand vient le temps de célébrer les fêtes nationales du Québec et du Canada. L’un et l’autre se parent de couleurs différentes à chacune de ces deux occasions. La Converse est allée fouiller les dessous de ces célébrations et explorer les contours de ces festivités aux parures tantôt bleues, tantôt rouges et blanches. Nous souhaitions comprendre le sens de ces fêtes pour les personnes issues de l’immigration qui résident dans ces quartiers et savoir comment elles se les approprient.

Au milieu de la chaleur de l’après-midi, quelques jours avant la Saint-Jean-Baptiste, des personnes se tiennent à l’ombre des arbres du parc Saint-Roch, niché à la limite de Parc-Extension, à côté du chemin de fer. Un train passe, puis l’alarme de signalisation retentit. L’une des femmes sur place, Rehana, prend une bouffée d’air frais bien méritée pendant son heure de dîner. Cela fait six ans qu’elle réside au Québec et habite le quartier avec son mari. Elle apprécie Parc-Extension pour sa tranquillité, l’offre d’activités et les services de proximité. « J’aime beaucoup Parc-Extension, j’aime le Québec aussi. Je prends des cours de français à William-Hingston. Avant, je ne comprenais pas le français. Je ne parle pas beaucoup, juste un peu », dit-elle avec un sourire et la mine fière. « Je me suis beaucoup améliorée », ajoute-t-elle en énumérant le nom des différents enseignants à qui elle doit ses progrès.

Rehana, une résidente de Parc-Extension, prend des cours de francisation à deux pas du parc Saint-Roch. Photo: Khady Konaté

Cela fait bientôt deux ans que la cinquantenaire, qui est originaire d’Afrique du Sud, suit des cours de francisation à l’école pour adultes située à deux pas du parc. Elle a, entre autres, appris quelques chansons du répertoire francophone et québécois, et elle écoute la télévision et la radio dans la langue de Molière. Pourtant, lorsque nous l’interrogeons sur sa participation aux festivités de la Saint-Jean, elle ne semble pas savoir de quoi il s’agit. Après un moment de réflexion, elle précise : « Je ne connais pas, non. Mais on nous l’a expliqué un peu dans nos cours », précise-t-elle avant de s’éloigner.

Parc-Extension, un quartier qui ne célèbre pas la Saint-Jean

À Parc-Extension, contrairement à la majorité des quartiers de la métropole, aucun groupe citoyen n’organise de festivités pour souligner la Fête nationale du Québec. Le quartier, qui se distingue par sa mosaïque culturelle, est l’un des plus multiculturels de Montréal. On y retrouve principalement les communautés grecque, indienne, pakistanaise et bangladeshie. D’après l’analyse territoriale effectuée par Centraide en 2020-2021, il accueille plus de nouveaux arrivants que la moyenne montréalaise. Au total, 69 % de ses habitants ont pour langue maternelle une langue autre que l’anglais ou le français, et 90 % de ses résidents sont des immigrants de première ou de deuxième génération. Densément peuplé, il est aussi l’un des quartiers les plus défavorisés au Canada : selon Centraide, 38 % de sa population vit avec un faible revenu.

De l’avis de l’ancienne mairesse de l’arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension Giuliana Fumagalli, ces caractéristiques sont à considérer pour comprendre l’absence de célébrations de la Saint-Jean dans Parc-Extension. « Il y a des éléments structurels dans le quartier qui font que les gens n’ont pas forcément le temps. On a des Québécois dans le quartier – moi-même, je vis dans le quartier –, mais personne ne le fait. Ça prend quelqu’un. »

Pour l’ancienne élue, la question dépasse celle du sentiment d’appartenance à la province. Elle se remémore les festivités tenues à Villeray, le quartier voisin, où des familles immigrantes venues de Parc-Extension se joignaient à la fête. « Les immigrants sont toujours très partants pour fêter ! » nuance-t-elle. Cependant, il y a un éléphant dans la pièce : celui de l’absence de représentation des communautés culturelles dans les célébrations de la Saint-Jean. Selon Mme Fumagalli, les artistes issus de l’immigration montent trop peu sur scène et ne sont pas assez sollicités pour participer aux activités. Très proche d’artistes provenant de la diversité culturelle, elle peut témoigner du peu d’attention que portent les organisateurs des festivités aux talents de l’arrondissement, et ce, malgré l’enracinement de ces derniers dans la culture québécoise. Elle estime qu’il s’agit là d’une occasion ratée, car « si on les invite, les gens vont venir – les gens n’attendent que ça ! » C’est à se demander, selon elle, ce « qu’il faut faire pour être Québécois ». « Le manque de représentativité dans le secteur culturel fait partie du problème. Il n’y a qu’à regarder la jeunesse d’ici, ce n’est pas le talent qui manque. Les jeunes, ils sont Montréalais, profondément Montréalais, et ils ne se voient pas représentés », explique celle qui demeure active dans sa communauté.

À l’instar de sa prédécesseure, l’actuelle mairesse d’arrondissement, Laurence Lavigne-Lalonde, rapporte que les communautés du quartier ont bel et bien le cœur à la fête lorsqu’il est question de célébrer, mais qu’elles se mobilisent davantage pour les fêtes nationales de leurs pays d’origine. Bien qu’elle ne provienne pas de l’immigration, elle conçoit qu’il puisse être important pour des personnes issues de différentes diasporas de célébrer leur culture entourées des leurs. Mais aussi de pouvoir la partager avec leur société d’accueil et les autres communautés avec lesquelles elles cohabitent afin d’en montrer la richesse. « De tels événements permettent ainsi de raffermir la solidarité entre les communautés, en plus de contribuer au vivre-ensemble et de faire voyager les gens, le temps d’une journée. »

Mme Lavigne-Lalonde souligne toutefois que, au quotidien, une fois les festivités terminées, cette cohabitation est compromise par la récente adoption de la loi 96. Cette dernière exige en effet des employés du gouvernement, des municipalités et des services publics de servir les usagers en français. « Je pense que c’est vraiment un frein à l’inclusion et au vivre-ensemble. Si on veut que les gens se sentent accueillis, puis qu’ils développent une affinité avec la langue d’accueil, il faut d’abord pouvoir les accueillir dans une langue qu’ils comprennent pour pouvoir mieux échanger, les guider et les amener à vouloir apprendre le français. (…) Je pense au parent qui doit inscrire son enfant à l’école, ou à l’adulte qui veut recevoir de l’aide pour intégrer le marché du travail et qui a appris l’anglais avant d’immigrer… C’est vraiment un défi. » Sur le terrain, elle assure travailler avec des partenaires pour aider ceux qui en ont besoin à surmonter la barrière linguistique. « On n’a pas le choix », affirme la mairesse.

La Fête du Canada à coups de dhols

Si rien n’y est prévu pour la Fête nationale, Parc-Extension est en revanche le seul quartier de Montréal à tenir des célébrations pour la Fête du Canada – à l’exception de l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro. À côté du métro Parc, la place de la Gare se drape pour l’occasion de rouge et de blanc. L’événement, organisé par le Conseil national bangladeshi-canadien, réunit en majorité des membres des communautés sud-asiatiques du quartier.

Malgré la pluie, les bénévoles s’activent aux derniers préparatifs de l’événement. Photo: Khady Konaté

Portant des chandails rouges et brandissant des drapeaux, des femmes se font des tatouages éphémères de feuille d’érable sur la joue. Les enfants, eux, courent et lorgnent vers la table où trône un gâteau. Plus loin, des hommes, dont quelques-uns portent le turban, s’affairent autour du barbecue et préparent des assiettes pour la distribution de repas gratuits. Les dhols et des musiques traditionnelles pendjabis résonnent. Sur la scène aménagée pour l’occasion, les musiciens succèdent aux danseurs de bhangra, qui font à leur tour se déhancher la foule de plus en plus nombreuse. Unique, l’ambiance mêle savamment le patrimoine culturel des communautés présentes à la sauce canadienne.

Les résidents ont servi du gâteau pour souligner la Fête du Canada. Photo: Shahista Hussein

Nandini Gupta, une jeune femme de 17 ans, participe aux festivités. Elle est fière de souligner la Fête du Canada en compagnie de sa famille et des membres de sa communauté. Elle est installée au Québec depuis cinq ans. Pour elle, célébrer est une façon de montrer sa reconnaissance au pays qui l’a accueillie. Ayant dû quitter l’Inde avec sa famille à la suite de problèmes qu’elle ne précise pas, Nandini estime que « le gouvernement nous a beaucoup aidés dans notre parcours, il nous a sauvés ». C’est aussi pour cette raison, précise-t-elle, que les membres de sa communauté sont présents. Comme plusieurs des habitants du quartier, Nandini et sa famille attendent que l’on statue sur leur demande d’asile au Canada. Elle estime que le gouvernement peut les aider à nouveau en leur octroyant la résidence permanente, à elle et à d’autres personnes qui participent aux célébrations de la Fête du Canada. Pour elle, cela constitue un échange : « On donne au Canada, et le Canada nous donne [en retour]. »

Nandini Gupta est une jeune femme de 17 ans participant à la Fête du Canada à Parc-Extension. Photo: Khady Konaté

La jeune femme, qui aimerait devenir travailleuse sociale, soutient déjà sa communauté. « Moi, j’ai toujours fait du bénévolat, et j’ai rencontré tous ces gens. Même si je suis dans la même situation qu’eux, j’essaye de les aider, parce qu’ils ne parlent pas français. S’ils ont besoin de traduction, je vais le faire ; surtout si c’est pour les faire avancer dans leur parcours […] Moi, je vois tous les efforts qu’ils font. J’ai grand espoir que tout le monde ait ses papiers à court terme. » Malgré son ton confiant, Nandini raconte que plusieurs familles ont été déportées au cours des derniers mois. Bien que l’heure soit à la fête sur la place de la Gare, une ombre plane sur des familles du quartier.

Montréal-Nord et sa multitude de fêtes bleues et blanches

Montréal-Nord, qui est trois fois plus peuplé que Parc-Extension, est un quartier de l’île de Montréal qui rivalise avec le premier sur le plan de la diversité culturelle. Cependant, lorsqu’il s’agit des festivités du 24 juin, Montréal-Nord se démarque par sa multitude d’activités, de quoi faire voler en éclat certaines idées préconçues. Lorsqu’on l’interroge sur les festivités organisées par l’arrondissement et des partenaires communautaires – l’initiative est de la Société d’histoire et de généalogie de Montréal-Nord –, Abdelhaq Sari, conseiller municipal de Montréal-Nord, s’exclame : « Franchement, j’ai vraiment apprécié ! Il y avait une présence multiculturelle extraordinaire. » Depuis son élection dans le district de Marie-Clarac en 2017, il ne se rappelle pas avoir vu autant de personnes immigrantes et racisées se joindre à la fête. Au programme : deux jours d’activités, avec maquillage, jeux, feux d’artifice, spectacles et concert de la chanteuse Annie Villeneuve au parc Aimé-Léonard. « Voir les gens reprendre en chœur ses paroles, c’est vraiment quelque chose. […] Ce n’est pas ta date d’arrivée qui fait de toi un Québécois plus qu’un autre. »

Le conseiller rappelle qu’en plus de la fête officielle locale, plusieurs autres activités se sont déroulées à plus petite échelle. Ainsi, le centre culturel Ach-Choura et la mosquée Ahmadiyya ont également invité la communauté à souligner la Saint-Jean.

« Malheureusement, quand ce genre d’activité a lieu à Montréal-Nord, personne ne s’y intéresse », regrette M. Sari. Les stéréotypes sur le quartier sont tenaces, en particulier ceux qui concernent les jeunes, ce qui ne manque pas d’irriter le conseiller. Malgré les efforts pour dynamiser l’offre de loisirs, Montréal-Nord attend toujours son centre sportif, et le manque d’installations se fait sentir, rappelle-t-il. « Les jeunes participent aux activités ; c’est notre relève et on s’en occupe mal. Le tiers de la population est jeune et issu de la diversité. Mais cette jeunesse est mal desservie, voilà tout », répète le conseiller.

Une Saint-Jean, version hood

L’organisme Hoodstock a également offert aux habitants du secteur Nord-Est une activité festive en tenant la quatrième édition de son Festihood. Fondé en 2020, le festival a vu le jour alors que Montréal-Nord était l’épicentre canadien de la COVID-19. Dalila Awada, responsable des relations publiques de l’organisme, se souvient que le moral de la communauté était alors au plus bas, et l’atmosphère, « stressante et déplaisante ». « Le premier objectif était vraiment de mettre de la vie, d’apporter de la joie, de la couleur », explique la représentante de Hoodstock. Le Festihood a lieu tous les ans à la même date, le 24 juin. « L’idée, c’est de souligner la Saint-Jean, mais avec une touche Hoodstock, Montréal-Nord. Donc, on célèbre la diversité, la créativité des artistes locaux, la solidarité qu’il y a dans notre secteur.

Après une première édition réussie, l’événement est devenu un rendez-vous annuel. Il a pris la forme d’une parade avec une scène ambulante : le défilé parcourt les rues de Montréal-Nord, le temps d’un après-midi. Les performances sont celles d’artistes locaux et émergents, qui ont parfois l’occasion d’y faire leurs premiers pas devant public. Parallèlement, en collaboration avec La Tablée des Chefs, Hoodstock distribue des repas aux résidents en puisant dans les surplus récupérés dans les restaurants. Cette année, la parade a été annulée en raison des risques d’orages, mais 10 000 repas ont été servis par l’équipe de l’organisme et une poignée de bénévoles.

Selon notre interlocutrice, la parade est plus accessible que d’autres événements. En effet, des enjeux de mobilité et de précarité font en sorte qu’il est plus simple de sortir et de faire la fête dans la rue, où les résidents peuvent participer à l’activité depuis leur balcon. « Les gens ne vont pas nécessairement se déplacer pour participer aux activités de la Saint-Jean dans d’autres quartiers plus centraux ou aller voir des spectacles d’envergure ; l’idée, c’est de leur offrir, chez eux, un petit quelque chose qui leur ressemble. » Les habitants peuvent apprécier les prestations de groupes de musique et de troupes de danses traditionnelles, comme celles de la formation Rara Soley. « Ça permet de se reconnaître dans des aspects plus traditionnels de leur culture », explique Dalila.

Un fier underdog de Montréal-Nord

Au Pavillon du parc Henri-Bourassa, par un après-midi pluvieux, nous retrouvons Salomon Loussaint, un résident de Montréal-Nord. Son visage est calme, il sourit discrètement. Sa voix, douce et posée, invite à la discussion. On saisit rapidement qu’il a l’habitude du contact humain, lui qui travaille comme animateur jeunesse dans les écoles du coin. Attablé avec deux jeunes filles qui entreront au secondaire l’an prochain, Salomon s’affaire à stimuler leurs méninges au moyen du jeu éducatif Mots Rapido.

Né à Montréal-Nord de parents haïtiens, le jeune homme de 26 ans est bien enraciné dans le quartier. Il y a grandi et n’en est jamais parti. Pourtant, aussi loin qu’il se souvienne, jamais il n’a fêté la Saint-Jean-Baptiste ou la Fête du Canada. « On n’allait pas dans ce genre de fêtes ou d’évènements », déclare-t-il sans détour. Ses parents n’avaient tout simplement pas la tête à ça. C’était le cas de beaucoup de parents immigrants, précise-t-il. Ça lui est d’ailleurs resté, d’autant plus qu’il n’aime pas beaucoup les grandes foules. Avec l’âge, toutefois, Salomon a commencé à faire des entorses à la tradition familiale en se joignant à quelques reprises aux fêtes de la Saint-Jean en compagnie d’amis. « Seul, je vais rarement y aller, mais si c’est avec un groupe d’amis, je vais avoir plus tendance à y aller », explique le principal intéressé.

Salomon Loussaint, au pavillon du parc Henri-Bourassa à Montréal-Nord. Photo: Khady Konaté

Lorsqu’on lui demande s’il éprouve de l’attachement pour la province ou le pays, il hésite un moment, puis répond : « Ben, c’est sûr qu’il y en a un, car je suis né ici. C’est aussi la terre d’accueil de mes parents et de mes grands-parents… Mais il n’y a pas plus d’attachement que ça. Je sais que je suis né au Québec, je suis Québécois oui, mais… la Saint-Jean-Baptiste, c’est pas une fête que je vais aller célébrer de moi-même », déclare-t-il, avant de préciser : « Je me sens Canadien, mais sans plus. »

En revanche, Salomon se dit très fier d’être Haïtien. « Plus je vieillis, plus j’en apprends sur ma culture, et plus j’apprends à être fier de mon pays […] C’est une manière d’apprendre qui je suis, d’une certaine façon. » Le jeune homme explique comment les récits historiques entourant la Fête du drapeau haïtien ou celle de la soupe joumou, un mets traditionnel qu’on sert le jour de l’indépendance, lui ont permis d’apprécier davantage son héritage.

Parler de double identité le laisse pensif. Il prend le temps de choisir ses mots. « Je pense qu’on a pas le choix, quand on parle d’ancrage haïtien et d’ancrage québécois, de parler de racisme systémique… ou même de l’histoire de l’esclavage qu’il y a eu au Québec. »En tant que jeune homme noir natif et résident de Montréal-Nord, les étiquettes et les stéréotypes lui collent à la peau. Des clichés qu’il rejette vigoureusement. « Dernièrement, j’ai beaucoup de fierté à être un homme noir, à être un père noir, à être un mari noir. » Actif au sein de sa communauté dans les milieux du sport et de l’éducation depuis l’adolescence, Salomon a à cœur d’avoir un effet positif partout où il va. Il se plaît à déjouer les pronostics et à se surpasser, tout comme les athlètes professionnels Bennedict Mathurin et Luguentz Dort, qui viennent de Montréal-Nord et qui sont pour lui des modèles. Au sujet des images négatives véhiculées sur son quartier, Salomon s’exclame : « J’aime ça, je dirais, être le underdog ! (…) Pour moi, je pense que c’est important d’être fier d’où on vient, peu importe le quartier. Moi, je suis vraiment fier d’être de Montréal-Nord », conclut celui dont l’appartenance au quartier est profonde.

Erratum : dans l’infolettre qui mentionne cet article, nous avons écrit que Nandini Gupta est sans statut, alors qu’elle est dans l’attente que le gouvernement étudie la demande d’asile de sa famille.

L’actualité à travers le dialogue.
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