Une murale dépeint Oscar Peterson et Oliver Jones, dans le quartier Petite-Bourgogne. Photo: Pablo Ortiz
Inspiration
Entendre la musique
18/3/22
Illustrator:
Initiative de journalisme local
COURRIEL
Soutenez ce travail
temps de lecture:
5 Minutes

Dans un bar du boulevard Saint-Laurent, l’ambiance est au rendez-vous. Un public fervent s’anime sur le plancher de danse, alors que les autres écoutent attentivement, un verre à la main. Si la nuit est jeune, le public qui réchauffe la salle l’est aussi.Valérie Lacombe et Sam Kirmayer, musiciens de jazz, nous décrivent la scène telle qu’ils l’ont vécue l’automne dernier, alors qu’ils jouaient.

« Le bar était plein de jeunes, début vingtaine, qui tripaient », raconte la batteuse. « Pendant des années, chaque fois qu’on jouait dans un des clubs de jazz de la ville, le public se composait de personnes blanches de 60 ans. Et, pour une raison, à la réouverture des bars, il y a eu un tas de gens différents.

C’est un nouveau public qui sort, et qui n’était pas là avant. C’est différent, comme si quelque chose se passait », ajoute son conjoint, qui est guitariste et professeur.

Sam Kirmayer, guitariste et Valérie Lacombe, batteuse au cours d'un test de son.
Photo: Pablo Ortiz

Entre jeunesse et tradition

Ce n’est pas qu’à Montréal que le jazz semble avoir la cote auprès de la génération Z et des millénariaux qui les suivent. Selon The Guardian, près de 40 % des auditeurs de jazz sur Spotify ont moins de 30 ans, une proportion qui augmente d’année en année – et le nombre d’écoutes des playlists augmente, tout comme leur popularité. Le géant japonais de la mode Uniqlo a fait une collection de t-shirts inspirée de pochettes d’albums des années 1950 de l’illustre label Blue Note. Et c’est sans parler des artistes pop et hip-hop qui s’associent à des musiciens de jazz ou qui, influencés par ce style, effectuent depuis quelques années des virages musicaux.

Ce regain d’intérêt, Valérie Lacombe l’a constaté. « Je pense que ç’a rapport avec la musique elle-même, et c’est ce qu’on est en train de vivre maintenant », dit-elle des dernières années, marquées par la COVID-19 et les tensions sociales. « Wynton Marsalis disait que le jazz, c’est une célébration de la vie, de ses bons comme de ses mauvais moments.

C’est tellement communautaire comme musique. Ça fait du bien à beaucoup de monde parce que c’est tellement difficile, ce qu’on vit en ce moment », dit-elle. Si les jeunes sont au rendez-vous, c’est peut-être que le jazz a une dimension cathartique. « Ils veulent également vivre une expérience », rappelle Sam Kirmayer. « Le jazz est une musique qui se joue live. Même si on écoute un groupe jouer la même pièce deux fois, ce n’est jamais pareil », explique le guitariste, qui ajoute que cette musique, plus que d’autres, se vit dans le moment présent et repose sur la spontanéité et l’expression. « Peut-être que c’est quelque chose que les gens perçoivent », lance-t-il.

Les deux musiciens s’intéressent également énormément à l’histoire du jazz ainsi qu’à la culture qui l’a vue naître.

« Les générations plus jeunes sont plus revendicatrices et activistes, et ça fait partie de l’histoire du jazz aussi », ajoute Valérie. « L’un des effets du mouvement Black Lives Matter a été de susciter de l’intérêt pour la culture noire, et le jazz en fait partie », fait de son côté valoir Sam. Tous deux jouent un style de jazz qui s’appelle « straight-ahead », un terme qui désigne une façon de jouer très proche de la tradition du jazz et associée à la culture noire américaine. Le style, que certains taxent de « puriste », est peu enseigné dans les écoles et, selon les musiciens, est négligé dans l’univers du jazz.

Et ils trouvent que c’est dommage. « À Montréal, il y a différentes scènes, et beaucoup vont faire des compositions de style plus contemporain. Pourtant, le straight-ahead, ça a transformé ma vie, et celle de Sam aussi ! s’exclame Valérie. C’est le genre de musique qu’on veut partager. »

Montréal, ville du jazz ?

Daisy Peterson Sweeney.
Photo: Pablo Ortiz

La réputation de ville de jazz festive précède Montréal. Cette notoriété est renforcée par le Festival international de jazz de Montréal, le plus grand au monde. La métropole doit également sa renommée aux Années folles. À l’époque où la prohibition entre en vigueur, Montréal devient vite la destination par excellence pour faire la fête. Dès les années 1920, la ville est un lieu incontournable pour les musiciens de jazz, et de grands noms viennent se produire dans les clubs locaux.

Le quartier qui porte aujourd’hui le nom de Petite-Bourgogne est le bastion du jazz à Montréal, comme le rappellent les murales créées en l’honneur d’Oscar Peterson, de Daisy Peterson Sweeney et d’Oliver Jones, qui illuminent les murs du quartier. À part ces images, il reste aujourd’hui peu de vestiges de cette époque et de la communauté qui y vivait. L’endroit porte plusieurs noms. Pour la population noire qui habite le quartier multiethnique, on parle du « West End ». Une grande partie est employée par les compagnies ferroviaires, dont les locaux bordent le quartier – il s’agit de l’un des rares employeurs pour les Noirs, dans le climat de racisme qui sévit alors. Autour d’eux se bâtissent une communauté et des commerces, notamment des clubs de jazz, dont l’influence devient particulièrement grande.

« Les clubs faisaient partie d’un circuit. Les grands noms du jazz, comme Miles Davis, étaient tout le temps en ville,  raconte Sam Kirmayer. Parce qu’ils venaient, les gens ont établi des relations, et les musiciens ont pu jouer avec eux et apprendre d’eux. Nous faisions partie d’une culture. » La fin des années 1960 est marquée par un projet de « réhabilitation urbaine » dans le quartier. Un projet entrepris par la Ville de Montréal sous la gouverne du maire Jean Drapeau. C’est à ce moment que l’endroit est renommé Petite-Bourgogne. De 1967 à 1973, la construction de l’autoroute Ville-Marie, qui passe au beau milieu du quartier, entraîne une expropriation massive qui touche de nombreuses familles noires de la classe moyenne. Celles-ci se poursuivent alors qu’une grande partie du reste du quartier est démolie pour être transformée en logements sociaux, si bien qu’aujourd’hui, ceux-ci sont majoritaires dans le quartier. De 1966 à 1973, la population du quartier passe de 14 710 habitants à à peine 7 000.

Les citoyens se déplacent vers d’autres quartiers, et les commerces et les institutions noires en souffrent, tout comme la culture et la musique. Tout près, Saint-Henri, quartier limitrophe de la Petite-Bourgogne à l’époque où les frontières sont plus floues, voit naître Oscar Peterson en 1925. Ce dernier rendra d’ailleurs hommage au quartier avec sa pièce Place St. Henri, de la Canadiana Suite, dont il dira ceci : « C’est censé représenter le petit quartier français de Montréal dans lequel je suis né : Saint-Henri. »

Partout, Oscar Peterson est considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz de tous les temps. « Oscar Peterson, vous allez n’importe où dans le monde, et vous savez qu’il est l’un des Montréalais les plus célèbres de tous les temps », dit Sam Kirmayer. « Pourquoi le jazz québécois ne tourne-t-il pas autour d’Oscar Peterson ? » renchérit Valérie Lacombe.

Elle offre une réponse. « C’est un anglophone noir, et plusieurs estiment qu’il ne représente pas le Québec, croit-elle. Dans la tête des Québécois francophones blancs, on ne peut l’associer, comme Oliver Jones, aux Québécois. On ne considère pas que ça fait partie de la culture québécoise. Si on commence à parler de l’héritage de la communauté noire dans la Petite-Bourgogne, peut-être qu’il faut admettre que le projet de Jean Drapeau était peut-être de faire le ménage et de détruire une communauté au complet. »

« Maintenant, il y a cette idée de jazz québécois, notre jazz – ils essaient d’utiliser le jazz dans une perspective nationaliste au Québec. Mais c’était d’abord l’art de personnes noires, anglophones, issues d’une communauté qui vivait le long des lignes de chemin de fer sur la côte est », dit Sam.

Une histoire locale

La murale « Hommage à Oliver Jones », à Petite-Bourgogne.

« Il y a beaucoup de gens issus des communautés noires qui sont à l’origine de différents styles de musique », note Vladimir Delva, historien spécialisé dans le hip-hop. « Et au début, beaucoup de musiques se sont développées dans la communauté, que ce soit le jazz ou le hip-hop », dit-il en évoquant ensuite une forme d’appropriation et de récupération qui efface la contribution noire. « Le jazz, c’est quelque chose de très culturel et de local », indique pour sa part Rito Joseph, entrepreneur et éducateur. Par le biais des Expériences du Montréal Noir, M. Joseph offre des promenades éducatives qui portent sur l’histoire des Noirs de la ville, en particulier de la Petite-Bourgogne.

Il fait écho aux propos de Sam Kirmayer et de Valérie Lacombe. « Au-delà de la musique, il y avait une culture, où plusieurs couches de la société étaient impliquées. C’est toute une partie de la société qui est oubliée et mise de côté », affirme-t-il. Avec le Mois de l’histoire des Noirs, qui vient de se terminer, c’était l’occasion d’en parler. « Je pense que Montréal ne se soucie pas beaucoup de l’histoire des Noirs de Montréal, sauf en février. Omettre de parler de l’histoire des Noirs, c’est omettre de parler de l’histoire en général, juge M. Joseph. On oublie que, lorsqu’on parle d’histoire, on parle aussi d’histoire locale. C’est une omission qui est grave, parce que ça empêche beaucoup de choses, une forme de cohésion sociale, un sentiment d’appartenance, un enracinement. »

« Je trouve que Montréal “tokénize” le jazz. Est-ce une identité culturelle ? S’intéresse-t-on à cette partie de la culture pour se forger une identité ? » demande M. Joseph. Il souhaite qu’on reconnaisse le rôle des pionniers de la musique, qui sont souvent éclipsés. Il nomme feus Doudou Boicel, fondateur du premier festival de jazz de la ville, et Rufus Rockhead, producteur de spectacles entièrement présentés par des artistes noirs. Il y a également l’illustre bassiste Charlie Biddles, grand acteur et ardent défenseur de la scène jazz montréalaise, qui a vécu à Montréal dès l’âge de 22 ans, soit de 1948 jusqu’à sa mort, en 2003.

« Les instances du gouvernement doivent comprendre que, sans ces gens-là, tout un pan de l’histoire de la ville de Montréal manquerait », déclare Rito Joseph.

« Il faut que la jeunesse qui arrive sache qui sont ces gens. On parle beaucoup du passé quand on parle du jazz, très rarement du futur, du présent », ajoute-t-il en souhaitant plus de soutien et une meilleure vitrine pour les talents d’aujourd’hui.

Choisir la musique, et sa ville

Montréal, c’est également la ville où Modibo Keïta, musicien de jazz, a grandi, et où il a choisi de faire carrière. Pandémie ou pas, le travail l’amène un peu partout dans le monde, mais ce qui lui importe le plus, c’est le succès qu’il obtient ici. « En général, notre industrie commence à comprendre qu’il faut que la musique évolue dans le sens des intérêts de tout le monde.

Ça fait des projets intéressants, et des collaborations intéressantes », observe-t-il.

Le musicien Modibo Keita dans son studio.

En plus de ses talents de tromboniste, il est également producteur. The Shed, le concert auquel il travaille présentement aurait dû être présenté en 2020, il aura lieu deux ans plus tard, les 1er et 2 avril prochains. Tous les billets ont été vendus pour une soirée de jazz d’improvisation qui réunira sur scène des musiciens locaux et de New York. « La pandémie donne plus de valeur aux concerts live », croit Modibo, qui ne sera pas sur scène cette fois-ci.

Ce sont 300 billets qui ont été vendus à l’avance, et l’événement est si populaire qu’une deuxième date a été ajoutée – et tous les billets se sont envolés. « Dans une ville comme Montréal, où la pratique du [jazz] est marginalisée, où l’art que je fais n’est pas mainstream du tout, c’est quelque chose dont je suis fier », reconnaît-il.Musicien professionnel depuis 15 ans, Modibo décrit le jazz, son jazz, comme étant « une musique instrumentale issue de la tradition africaine-américaine, ou qui considère la tradition africaine-américaine comme un point central de la musique qu’on joue ». Les définitions et la musique évoluent, c’est ainsi qu’il voit les choses. « Moi, c’est comme ça que je joue, c’est ce que j’ai appris et ce que font mes mentors. » À Montréal, c’est un style que l’on entend peu.

« Il y a peu d’intérêt à créer un lien avec cette tradition parce que la majorité des gens de la scène jazz de Montréal n’ont aucun lien avec la tradition africaine-américaine noire en général », croit-il. « Beaucoup de gens qui se considèrent comme les anciens de la scène de jazz ici sont trop déconnectés de la tradition et des principaux acteurs de la tradition », estime le musicien, qui souhaite qu’il y ait un plus grand attachement à cette histoire.  C’est grâce à un cours de musique obligatoire que Modibo découvre la musique au secondaire. Au cégep, il poursuit des études en jazz dans un programme double.

Par la suite, il obtient une bourse et quitte Montréal pour aller étudier à l’université de Toronto. Il revient ensuite dans sa ville natale. « À Toronto, je trouvais qu’il y avait plus de difficulté d’intégration de la diversité au sein de la scène jazz. J’ai décidé de ne pas me battre contre ça et de revenir », dit-il. Cependant, il observe que la scène montréalaise, plus accueillante, est elle-même plutôt homogène. « C’est super blanc, on n’est pas beaucoup de Noirs. Ceux qui font partie de la scène jazz professionnelle se comptent sur les doigts des mains », ajoute-t-il.

Tout comme ses collègues Valérie Lacombe et Sam Kirmayer, Modibo Keïta vit dans l’ancien quartier d’Oscar Peterson.

« Il s’agit probablement du pianiste le plus important après Art Tatum dans l’histoire du stride, du jazz. Mais beaucoup de gens ne savent pas qu’il vient de Montréal. » Il dresse un parallèle avec la carrière de Kaytranada, un producteur montréalais qui, l’an dernier, a été récompensé de plusieurs Grammy pour son dernier album. « Kaytranada, qui est un des producteurs les plus en vogue dans le monde en ce moment, s’est plaint qu’il n’avait pas de reconnaissance au Québec, alors qu’il est Québécois. Les Québécois se sentent détachés de tout ça », dit-il en regrettant ce qu’il décrit comme du « nationalisme sélectif ».

« Les gens qui suivent sont des Québécois issus de l’immigration, ou des anglophones, ou des gens qui sont immergés dans la culture de l’immigration », avance-t-il. En se fondant sur son expérience, il juge que c’est d’autant plus difficile pour un artiste québécois de trouver son audience. « Si tu es capable de percer au Québec en étant noir, tu es capable de percer n’importe où », laisse-t-il tomber en ajoutant qu’il s’agit d’une affaire de nombre, d’autres régions comptant plus de fans potentiels en raison de leur population plus élevée, mais également de dynamique sociale. C’est bien connu, les musiciens ne roulent pas sur l’or, surtout pas les musiciens de jazz.

« Les gens ne savent pas à quel point c’est difficile d’être un musicien à Montréal, surtout un musicien de jazz ou de musique du monde », explique Modibo en citant le coût de la vie, qui a augmenté de façon vertigineuse depuis ses débuts, et la faible rémunération des musiciens. Selon lui, Montréal manque de lieux où ces derniers peuvent se produire et la promotion du jazz est insuffisante dans la métropole.

La nouvelle génération

Céline Peterson a le jazz inscrit dans son ADN, comme elle le dit elle-même en riant depuis son domicile de Toronto. « Il n’y a rien de tel que de regarder des musiciens de jazz communiquer entre eux. Rien n’est plus satisfaisant musicalement que d’être dans le public et de regarder les musiciens s’amuser, se lancer des défis créatifs et se faire confiance », raconte l’agente d’artistes et productrice.

C’est ce qui fait la beauté du jazz et rend les spectacles uniques. Elle est reconnaissante d’avoir été exposée à ce style musical, ayant grandi entourée de musiciens, dont son père, Oscar Peterson. « Quand les musiciens sont sur scène, la salle entière vibre, on le sent. C’est vraiment l’une des choses les plus magiques à propos de cette musique. » Faire fleurir les talents locaux, voilà la mission, et la passion, de Céline.

Elle remarque aussi cette nouvelle audience, l’arrivée des jeunes, qui veulent entendre la musique, et leur excitation qui est palpable. « Le jazz n’est pas one size fits all. Il y a d’autres genres que les gens apprécient et qui sont issus du jazz. Beaucoup de jeunes arrivent au jazz grâce à un artiste d’un autre genre qui incorpore des éléments du jazz dans sa musique », souligne-t-elle.

Elle note également que certains jeunes musiciens choisissent d’adopter un style plus près de la tradition. « C’est très beau à voir, ils apprennent de leurs aînés. »

Céline Peterson, agente et productrice.
Photo : Courtoisie

Si une chose la surprend moins, c’est qu’on sache trop peu que son père est d’ici. « C’est important pour moi de rappeler aux gens que non seulement il était un fier Canadien, mais qu’il n’a jamais non plus quitté le Canada », dit-elle de celui qui a passé les 30 dernières années de sa vie dans la grande région de Toronto.

Cependant, ce qui compte à ses yeux, c’est qu’il  soit célébré dans la communauté jazz, tout comme sa tante, Daisy Sweeney Peterson, qui a enseigné le piano à son frère Oscar, à Oliver Jones, à Joe Sealey et à tant d’autres. « Le jazz et la musique à Montréal sont principalement issus de la culture noire. Les hommages et la reconnaissance ne se répandent pas nécessairement dans les communautés minoritaires de la même façon. Donc, je pense que ce n’est pas un problème propre à Montréal ou au Québec, je pense qu’il y a des versions de cela partout. »

Pour aller plus loin :

  • Valerie Lacombe et Sam Kirmayer ont fondé la Société jazz de Saint-Henri, une initiative visant à faire du jazz une activité communautaire qui honore la tradition. « On souhaite offrir un espace à la communauté afin de revenir à cette idée : échanger, pratiquer une tradition orale, s’écouter en communauté », explique Valérie Lacombe. Des concerts et des activités liées au jazz sont proposés dans le quartier.
  • Il n’existe plus que deux clubs de jazz à Montréal : Upstairs et Dièse Onze. La Société jazz de St-Henri compte en ouvrir un prochainement.
  • Pour découvrir le jazz, Modibo Keïta suggère la série « Jazz Night in America » sur YouTube, qui propose des concerts variés de différents artistes, connus et moins connus.
  • L’émission Quand le jazz est là, animée par Stanley Péan, est diffusée sur les ondes de ICI Musique du lundi au jeudi de 17 h 30 à 20 h et sur l’application OHdio.
L’actualité à travers le dialogue.
L’actualité à travers le dialogue.