31,3% des voix. Le record historique du Rassemblement national (RN) aux dernières élections européennes en France, suivi de la décision du président Macron de dissoudre l’Assemblée nationale, a eu un l’effet d’un tremblement de terre politique dont les secousses se sont fait ressentir jusqu’au Québec. Plusieurs Français résidant ici, racisés ou queers, confient leurs inquiétudes.
La montée de l’extrême droite n’en finit plus en France. Après la large défaite du parti présidentiel aux élections européennes le 9 juin 2024, le choc de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a conduit à une campagne éclair. Au Canada, les ressortissants français sont appelés à voter pour élire leurs nouveaux députés à l’assemblée les 29 juin et 6 juillet 2024 (en France, les élections ont lieu les 30 juin et 7 juillet).
En quelques jours, une partie des Français est passée de la stupeur à la peur. Issus de l’immigration, membres de la communauté LGBTQI+, ou encore de communautés religieuses minoritaires ( musulmans et juifs essentiellement), tous partagent des inquiétudes très concrètes. Conscients d’être les cibles privilégiées de la politique prônée par le parti de Marine Le Pen et Jordan Bardella, ces Français redoutent les conséquences de leur hypothétique arrivée à Matignon. Traditionnellement, le président nomme en effet un premier ministre issu du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale.
Au Québec, même si un océan les sépare de l’hexagone, les Français racisés ou appartenant à une communauté marginalisée partagent les mêmes craintes. Le nombre de Français inscrits sur les registres consulaires de Québec et de Montréal a presque doublé depuis 2005. Malgré des conditions moins favorables qu’entre 1995 et 2002 – période durant laquelle les Français étaient au 1er rang des immigrants au Québec – ils sont entre 3 000 et 4 000 à s’y établir chaque année en résidence permanente. Un nombre auquel il faut ajouter les étudiants, les détenteurs de permis temporaire ou d’un permis vacances-travail, selon le Consulat général de France au Québec.
Nous avons rencontré quatre d’entre elles, installées à Montréal. Elles nous confient leurs doutes quant à un possible retour en France, ou les raisons qui leur font dire que leur vie est désormais ici.
Elles quittent la France pour le Québec
Sarah Naciri, 21 ans, originaire du Val-d’Oise en banlieue parisienne, est issue d'une famille algéro-marocaine. Sa personnalité affirmée et sa voix grave lui donnent une maturité surprenante pour son âge. Suite à une première expérience d'échange universitaire au Nouveau-Brunswick, Sarah retourne en France avant de revenir au Canada. Elle s’installe au Québec en août 2023, pour poursuivre ses études supérieures. « À Paris, j’étudiais dans une université très élitiste, les valeurs étaient à l'opposé des miennes. En arrivant au Nouveau-Brunswick, j’ai découvert un système universitaire où je me sentais enfin épanouie. Mon potentiel y était davantage reconnu. Je me suis dit “ok, pour mon master il faut absolument que je parte”. J’ai donc tenté ma chance et j’ai choisi le Québec », résume-t-elle.
Naomie Jiminiga, 19 ans, rayonne naturellement. Un large sourire s’affiche sur son visage lorsque nous la rencontrons. Sa voix, pourtant, toujours en accord avec ses émotions, laisse transparaître sa sensibilité. La jeune femme a grandi en Normandie, une région du nord-ouest de la France, marquée par un fort vote en faveur de l'extrême droite aux élections européennes du 9 juin 2024. Franco-togolaise, Naomi explique avoir grandi dans une région peu diversifiée. « C’est très conservateur en Normandie. Les personnes sont fermées d’esprit. L’homme est encore souvent perçu comme supérieur à la femme et on y valorise encore beaucoup le modèle de la femme au foyer. »
C’est en janvier 2023 que Naomie fait le grand saut vers le Québec pour commencer ses études universitaires en communication. Selon elle, le contraste social est frappant: « À mon arrivée, j’ai pris conscience du racisme quotidien que je subissais en Normandie et que j’avais fini par banaliser ! », s'exclame-t-elle. Malgré sa nouvelle vie dans la belle province, les réseaux sociaux la maintiennent en contact avec ses anciens amis. Un lien qu’elle n’a pas hésité à couper face aux propos « décevants » de certains membres de son entourage à l’approche des élections européennes.
« J’ai vu mes amis et des proches publier des commentaires tels que « Votez l'extrême droite ! ». D’autres disaient « Il faut virer les immigrés » ou encore « il faut arrêter de laisser ces immigrés agresseurs vivre en France », partage-t-elle d’un ton agacé. « Et c'est des personnes que je connais, avec qui j'ai grandi quoi ! »
Leïla Fayet, 56 ans et d'origine franco-algérienne, a grandi en Lorraine, à proximité de l'Allemagne, avant de déménager vers le sud de la France puis de s'établir en région parisienne. Elle vit au Québec avec son mari et ses deux enfants depuis 18 ans. C’est la curiosité de la langue qui les a amenés au Québec en 2006. « Nous étions fascinés par la présence de la langue française au milieu d’un continent anglophone », confie-t-elle. Elle et sa famille aspiraient également à être plus proches de la nature.
De son côté, Marie, 31 ans, heureuse épouse de son amour d’adolescence, vient de Bordeaux. Elle a fait le choix du Québec pour protéger leur petit garçon né d’une PMA (Procréation médicalement assistée) effectuée au Portugal et de l’homophobie latente en France, dont elle a été trop souvent victime. « Nous sommes retournées en France après une expérience de deux ans en PVT ici. On s’est mariées et on a eu notre fils, ce qui m’a valu de perdre la relation avec ma mère et mon frère. Je viens du milieu de la bourgeoisie bordelaise qui est très attachée aux institutions telles que le mariage et la famille, et qui n’a pas du tout accepté la situation », confie-t-elle.
Celle qui dirige une agence de voyages spécialisée dans l’organisation de Road Trip sur mesure se souvient d’un événement qu’elle considère comme particulièrement révélateur de l’intolérance de la société française: « Notre fils a passé un an en garderie à Bordeaux et des parents ont demandé à ce que deux livres pour enfants soient retirés de la bibliothèque. Le premier parlait d’un couple mixte, le second d’un couple de cigognes hommes… C’est incroyable jusqu’où ça va ! On a tenu un an et on s’est dit “non, ça suffit”. » Marie et sa femme ont donc fait le choix du Québec et comptent bien y faire leur vie. Une décision que les récents événements politiques en France ne font que renforcer.
Record de l’extrême droite aux élections européennes : « J’ai pris ça comme une insulte »
Pour Sarah, Marie, Naomie et Leïla, les résultats des élections européennes étaient inévitables. « Honnêtement, je m'y attendais. Cela fait déjà un moment que le RN monte dans les sondages, que ce soit pour les Européennes, les législatives ou même les présidentielles. C'était prévisible », assure Sarah. Même constat de la part d’une Leïla exaspérée: « Ce n’est pas une surprise mais ça choque parce que, même en s'y préparant, c'est un sacré coup à encaisser ! »
Si elles ne sont pas surprises, elles perçoivent ces résultats comme un nouveau rejet, un déni de leur identité française. « J'ai grandi en France, et ça me fait mal de voir autant de gens voter pour un parti ouvertement raciste, soupire Sarah. L'islamophobie est réelle en France, et étant musulmane – c'est aussi une des raisons pour lesquelles je suis venue au Canada – quand je rencontre de nouvelles personnes, j'appréhende toujours de dire que je suis musulmane. Les gens ont énormément de préjugés... », confie-t-elle.
Naomie, la plus jeune du groupe, partage également ce sentiment : « J'ai pris ça comme une insulte. En tant que femme noire, même si je suis française, voter pour l'extrême droite c'est me dire de quitter mon propre pays simplement à cause de ma couleur de peau. Pour moi, l’extrême droite, c’est un parti animé par la haine. Ce n'est pas seulement une volonté “d’expulser les agresseurs” », martèle-t-elle.
En remplaçant le stigmate de la couleur de peau par celui de l’orientation sexuelle, Marie raconte le même sentiment de rejet. « Je suis une femme, je suis lesbienne et j'ai un enfant. C’est exactement le même schéma que le racisme, je fais partie des premières concernées… Sur le moment, j’ai eu le sentiment que tous les gens de mon pays sont contre moi en fait. Ce ne sont plus des cas isolés. » Avec 93% des municipalités qui ont placé l’extrême droite en tête, les Français ont en effet découvert une carte couverte de bleu marine lors de la révélation des résultats des élections européennes, le 9 juin dernier.
Au fil des dernières années, elle assure avoir senti le pays basculer, les dernières digues tomber et les propos ou actes haineux devenir de plus en plus courants, y compris en public. « Lors de la Pride de Bordeaux en 2020 on a été agressées par des extrémistes, des gars qui montaient sur les quais pour nous balancer des fumigènes, s’offusque-t-elle. À celle de Paris pareil ! On est parties avec 2h30 de retard parce que l’extrême droite bloquait le cortège. J'ai commencé à plus me sentir en sécurité après.»
Malgré tout, ces cinq Montréalaises d’adoption, qui comptent bien user de leur droit de vote dès ce 29 juin, font l’effort de comprendre ce qui pousse une partie de leurs concitoyens à se tourner vers le RN.
Chômage, inflation, dégradation des services publics… la colère des Français
Selon ces femmes interrogées, la montée de l'extrême droite est en partie due à une lassitude généralisée envers la politique traditionnelle. Sarah, diplômée d’un baccalauréat en sciences politiques à l’Université parisienne Panthéon Assas, explique : « J'ai l'impression que c'est inévitable. Les gens en ont assez du système actuel, qui arrive à bout de souffle. Les populistes promettent du changement et, malheureusement, c'est souvent l'extrême droite. C'est pour eux qu'on vote, parce qu'on voit que le système est bloqué et on veut le réformer. »
« C'est peut-être aussi un moyen pour les Français de dire “bah moi, je ne suis peut-être pas raciste, je n’adhère peut-être pas à ces idées-là, mais je veux choquer. J'en ai marre. Donc je vote RN.” Et puis ça marche. C'est une manière de choquer, de dire qu'on veut du changement à tout prix », estime Sarah. Naomie abonde : « J'ai l'impression que tout le monde en a marre des conditions de vie en France, et donc on laisse le champ libre à ceux qui adhèrent déjà à l’extrême droite. Il y a quand même eu beaucoup d’abstention. »
Lors des dernières élections européennes, la France a enregistré un taux d’abstention de 48,51%. Le contexte économique et social du pays, qui affiche un taux de 7,5% de chômage, serait un facteur essentiel pour comprendre la montée inéluctable du vote RN.
Leïla fait d'ailleurs une comparaison frappante : « Je discutais avec une amie juive qui a vécu la Seconde Guerre mondiale et elle me faisait part de ses inquiétudes. Elle trouve qu’il y a en ce moment en France une ambiance semblable à 39-45, non pas en termes de nazis. Pas ça. Mais en termes de désinformation, suspicion, pauvreté, avec le discours “Je ne t'aime pas, toi, l'autre” Puis la montée de l'extrême droite », se souvient-elle.
Sarah, qui parle avec les mains, accuse le discours démagogique du RN: « Il y a sûrement des femmes qui se considèrent féministes et qui ont voté pour Jordan Bardella car elles ne se sont pas renseignées. Les Français ont entendu Jordan Bardella dire : bon, on va dégager tous les Arabes et les Noirs de France. Ils se sont dit “OK, l'immigration va tout régler : let's go”. Et ils ne vont pas chercher plus loin. Malheureusement, le Rassemblement national séduit à travers ce discours .»
Naomie est du même avis. « Imagine, commence-t-elle le regard stoïque, si tous les jours tu entends que tes enfants ne sont pas en sécurité parce que les immigrés tuent ; parce que les immigrés sont des agresseurs ; et que si tu es pauvre c’est parce qu'on donne trop d'argent aux immigrés… » Elle marque une pause, puis reprend d’un ton consterné : « Les Français vont forcément s’acharner sur les immigrés car ils pensent avoir trouvé la solution à leur problème. »
Ces femmes voient donc dans le soutien à l'extrême droite une manifestation du désir de changement et de la frustration face à un système perçu comme stagnant. Mais elles craignent ce qui adviendrait en cas d'accession de l'extrême droite à Matignon.
« La France a vraiment un problème à régler avant que j'y retourne »
Si chaque expatriation est unique, les Français sont nombreux à partir à la recherche d’une meilleure qualité de vie, d’opportunités professionnelles qu’ils n'ont pas toujours dans leur propre pays, d’une meilleure rémunération… Mais beaucoup repartent en France au bout de quelques années. Le manque des proches, la désillusion de certains vis-à-vis du système de santé québécois, ou encore l’existence d’une xénophobie bel et bien réelle même si elle ne s’exprime pas de la même façon, figurent parmi les raisons de ce retour anticipé.
L’éventuelle accession du RN au pouvoir dans un mois, ou lors des prochaines élections présidentielles prévues en 2027, pourrait-elle changer la donne ? Lorsqu'on demande à Naomie et Marie si elles envisagent de retourner en France un jour, elles répondent d’un non catégorique.
« J’ai très peur de ce qui va se passer pour la communauté queer si on bascule extrême droite ! En Italie, quand Giorgia Meloni a pris le pouvoir, elle a pris les actes de naissance des gamins qui étaient nés par PMA et elle a enlevé [de ces actes] toutes les mères qui n'avaient pas porté l’enfant. Dans mon cas, je pourrais perdre tous les droits de parent de mon fils puisque c’est ma femme qui l’a porté. C’est horrible ! », s’emporte Marie. Le RN avait en effet voté contre la loi Taubira légalisant le “mariage pour tous”, finalement adoptée avec une majorité relativement courte.
Partie pour profiter de sa vie de famille plus librement, elle n’envisage pas de retour en France. « Je préfère rester ici. On veut un deuxième enfant, et ici c'est plus simple ! On n'aura pas de problème, on n'aura pas besoin de batailler. J'ai 31 ans, j’ai vécu plein de trucs compliqués, et là j’ai juste envie d’une vie normale où les gens nous acceptent sans qu’on ait besoin de se battre pour tout », explique-t-elle.
« Quand je suis arrivée au Canada, j'avais la nostalgie de la France. Mais plus je compare l’évolution canadienne à celle de la France, plus je me dis que la France a vraiment un problème à régler avant que j'y retourne », soutient Naomie en secouant la tête. « Ici, je me sens en sécurité, alors qu’en France, j’étais confrontée à des personnes racistes et à des insultes simplement parce que je suis une femme. Je n’ai pas envie de retourner dans mon propre pays ; c’est presque dangereux. C’est grave. »
Leïla et Sarah sont plus tiraillées. Après un court instant de réflexion, Leïla évoque plusieurs expériences douloureuses : « J'ai vécu dans plusieurs régions de France et j’ai souvent croisé des extrémistes. On risque vraiment notre vie face à eux. C’est simple. On peut se faire attaquer physiquement. » Elle ajoute d’un ton ferme : « Si je n'avais pas d'enfants et si l’extrême droite passait, je rentrerais là-bas pour résister. Mais avec des enfants, je préfère rester ici. »
Sarah, la dernière à être arrivée au Québec en août passé, exprime quant à elle des sentiments ambivalents : « Plus le temps passe, plus je me pose la question. Mes proches me manquent énormément, mais le confort que j’ai ici est incomparable et c’est difficile de me voir retourner en France pour affronter une vague de racisme et d’islamophobie. »
Le Québec dans les pas de la France ?
Si ces Françaises perçoivent souvent le Québec comme une société moins raciste et plus tolérante envers les minorités, ce sentiment reste à relativiser. La société québécoise n’est en effet pas exempte d’une certaine xénophobie, même si elle a tendance à l’exprimer moins ostensiblement. « Le racisme systémique existe au Québec. Toutefois, malgré les nombreux rapports et événements qui témoignent de sa présence, le gouvernement refuse toujours de le reconnaître et d’intervenir relativement à cette injustice », observe Amnestie Internationale Canada Francophone, à l’initiative d’une campagne de courriels pour interpeller les dirigeants politiques.
En 2020, quelques temps après le meurtre de George Floyd par un policier aux États-Unis, le gouvernement québécois s’est engagé à mener une politique de lutte contre le racisme tout en réfutant la notion de « racisme systémique ». Le Groupe d’action contre le racisme a été créé dans la foulée et a publié un rapport intitulé « Le racisme au Québec : tolérance zéro », en décembre de la même année. Il liste plusieurs « mesures fortes pour une société sans racisme », ainsi que des « actions convaincantes pour répondre aux réalités autochtones ».
Quatre ans plus tard, les discriminations raciales lors de l’accès à l’emploi ou au logement, la discrimination policière ou encore l’effacement de l’identité autochtone sont toujours d’actualité. « Concrètement, parmi les minorités visibles résidant au Québec, 32,1% affirment avoir subi de la discrimination raciale dans leur recherche d’emploi », selon l’enquête sur les trajectoires individuelles et dynamiques de participation des femmes et des hommes à la société québécoise (TraJIpaQ, 2020). Une discrimination qui varie en fonction de l’origine et du statut migratoire des personnes.
L’Observatoire des inégalités raciales au Québec, un organe créé en 2021, note également dans un bulletin que : « les signes religieux, notamment le port du voile est caractéristique de l’expérience du racisme à l’embauche au Québec. À cet effet, parmi les femmes africaines ayant déclaré avoir subi des discriminations raciales dans l’emploi (31%), 85% sont maghrébines et portent le voile. »
Les discriminations liées au genre ou à l’orientation sexuelle sont également monnaie courante. « À qualification égale, les femmes subissent une discrimination notoire avec un salaire horaire moyen inférieur à celui des hommes », note l’Observatoire québécois des inégalités raciales au Québec.
Enfin, dès 2021, le Centre d'expertise et de formation sur les intégrismes religieux, les idéologies politiques et la radicalisation (CEFIR) note que le Québec n’échappe pas au phénomène de la montée de l’extrême droite depuis le début des années 2010. « L’extrême droite québécoise a non seulement connu une hausse vertigineuse de ses activités pendant cette période (6350%), mais (...) celles-ci impliquent de plus en plus de violence (verbale, physique et cyberviolence) », indique le CEFIR dans une étude parue en mai 2024.
Sur le plan politique, l’extrême droite est longtemps restée très marginale. Mais le contexte évolue rapidement.« Du côté québécois, la crise des accommodements raisonnables (2007) a eu un impact notable sur l’opinion publique et sur les forces politiques nationalistes (Parti québécois et Coalition avenir Québec), amenant progressivement celles-ci à soutenir un nationalisme identitaire, modéré et opportuniste », souligne le chercheur Maxim Fortin, dans un article paru dans À Bâbord - Revue sociale et politique. Comme en France, le discours démagogique de l’extrême droite cible l’immigration, plus particulièrement les musulmans, et « s’intéresse aux autochtones dans l’espoir de les entraîner dans une lutte aux côtés des “Québécois de souche” contre les “étrangers” », selon le chercheur.
Si le Québec semble marcher dans les pas de sa cousine outre atlantique, en France rien n’est encore joué. Il faudra en effet attendre le second tour des élections législatives qui prendra fin dans la soirée du dimanche 7 juillet prochain pour savoir si l’histoire de la France basculera vers l’extrême droite ou si elle aura un nouveau répit… jusqu’aux prochaines élections.