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Les EMMIS – les brigades civiles sont-elles la solution aux tensions sociales à Montréal ?
Deux agents ÉMMIS en patrouille dans une rue de Montréal. Photo: Mathieu Sparks, Ville de Montréal
18/11/2024

Les EMMIS – les brigades civiles sont-elles la solution aux tensions sociales à Montréal ?

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5 Minutes
Initiative de journalisme local
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Note de transparence

Pour faire face à des enjeux sociaux causés par l’itinérance et la violence juvénile à Montréal, la Ville vient d’annoncer le déploiement des équipes mobiles de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) sur l’ensemble du territoire au début de 2025. Une décision décriée par certains organismes communautaires. La Converse vous propose un décryptage de ce projet pilote – et de ses limites.

À l’heure du dîner, vendredi dernier, alors que les dernières feuilles mortes tombent sur l’asphalte du boulevard Maisonneuve dans le quartier du Village, un homme attire l’attention. Les vêtements élimés et le visage irrité par le froid de ce début d’hiver, il crie des paroles incompréhensibles, s’avance au milieu de la circulation et ouvre son pantalon pour uriner à la vue de tous. À quelques mètres de là, deux policiers se retournent à peine vers cet homme visiblement en situation d’itinérance et de souffrance mentale, tandis que les passants détournent le regard et accélèrent le pas. Quelques heures plus tard à Saint-Michel, deux groupes de jeunes de moins de 16 ans s’invectivent dans une ruelle. Difficile de savoir quel est le motif de cette altercation. Alors que la tension monte et que les jurons fusent, un père qui passe par là avec sa fille ralentit le pas avant de changer de trottoir. 

Ce genre de scènes ne survient pratiquement jamais dans une grande partie de Montréal, mais se produit de plus en plus fréquemment dans certaines zones névralgiques. En annonçant la mise en œuvre d’équipes mobiles de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) dans les 19 arrondissements de la ville l’année prochaine, l’administration municipale a décidé de s’attaquer aux enjeux de cohabitation sociale. 

« Nous sommes tous témoins de situations difficiles dans l’espace public. On voit plus d’itinérance, plus de crises de santé mentale, plus de groupes marginalisés et plus de pauvreté, a déclaré la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors d’une conférence de presse le 13 août 2023. Les entreprises ont fait part de leurs inquiétudes et se sentent démunies face à des situations délicates. Il y a aussi des citoyens inquiets, il faut les écouter ; mais il faut aussi trouver des solutions qui soient à la fois pragmatiques et bienveillantes. »

Certains citoyens et commerçants se plaignent de nuisances sonores, de rassemblements, de déjections ou de personnes sous l’emprise de l’alcool ou de drogues… C’est en réaction au ras-le-bol d’une partie des Montréalais que la Ville a lancé les EMMIS en 2021 à titre de projet pilote dans les arrondissements de Ville-Marie et du Sud-Ouest. Puis, les services de ces équipes ont été étendus l’an dernier au métro et à quelques arrondissements particulièrement touchés par l’itinérance, comme le Plateau-Mont-Royal et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, où un total de 52 intervenants ont été déployés. 

L’itinérance et les jeunes dans la ligne de mire

Quand on songe à l’itinérance, l’image d’une personne vivant dans la rue ou dans un refuge nous vient immédiatement à l’esprit. Pourtant, loin de ce cliché, l’itinérance est diversifiée, tout comme les facteurs qui y conduisent. Difficultés financières, violences, problèmes de santé, expulsion, consommation de substances, perte d’emploi et rupture familiale sont autant de causes qui peuvent faire basculer un parcours de vie. Cette tragédie sociale touche des personnes de plus en plus âgées, et on constate parmi les itinérants une surreprésentation de personnes autochtones, d’hommes, de jeunes LGBTQ+, de personnes immigrantes et de demandeurs d’asile. La proportion de femmes a également augmenté au cours des dernières années pour atteindre 29 % en 2022, selon Statistique Canada. 

En 2021, plus d’un Canadien sur 10 (11,2 %), soit 1 690 000 personnes, a déclaré avoir déjà été en situation d’itinérance au cours de sa vie, toujours selon Statistique Canada. Une réalité à laquelle Montréal n’échappe pas. La métropole concentre 47 % des personnes en situation d’itinérance recensées en 2022, ce qui représentait alors 4 690 personnes. Un chiffre largement sous-estimé, selon plusieurs organismes communautaires, et qui ne rend pas compte de l’itinérance cachée – qui désigne la situation de personnes qui sont hébergées par des amis ou qui dorment dans leur voiture. 

La Ville assure que les escouades civiles qui seront déployées sur l’ensemble de l’île ne se limiteront pas à la question de l’itinérance. « Le mandat des EMMIS est d’offrir une réponse sociale à des enjeux de cohabitation sociale liés au partage de l’espace. Cela ne se limite donc pas aux enjeux liés à l’itinérance. Dans un tel contexte, la cohabitation sociale visée se rapporte au vivre-ensemble entre personnes ou entre groupes n’ayant ni les mêmes caractéristiques, ni les mêmes besoins, ni les mêmes perspectives, à condition que ces différences (ou différends) relèvent soit de vulnérabilités sociales – itinérance, instabilité résidentielle, santé mentale, dépendances –, soit de la marginalisation de certains groupes d’individus en raison de leur âge ou encore de leur statut socio-économique ou migratoire », indique la Ville.

Les phénomènes de délinquance et de violence armée ont en effet progressé chez les jeunes Montréalais. Ces derniers en sont également les premières victimes, avec des dizaines de morts de moins de 17 ans à déplorer au cours des dernières années. Cela suscite de l’inquiétude chez les parents, et de l’agacement chez certains résidents ou entrepreneurs, en particulier près des lieux où les jeunes ont l’habitude de se réunir. 

Du côté des organismes, la perplexité est évidente depuis la présentation de la diversification du public cible des EMMIS. « Honnêtement, je ne savais même pas qu’ils voulaient résoudre des problématiques concernant la jeunesse. Je doute un peu de la pertinence de ce projet, et tout cela est très flou pour nous. La Coalition Pozé [un organisme impliqué dans le déploiement à venir des escouades EMMIS, NDLR] a prévu de venir faire une présentation lors de notre prochaine assemblée ; donc on espère avoir des réponses à ce moment-là », confie Sabrina Fauteux, directrice générale de Concertation Saint-Léonard. 

Ce qui devait être une bonne nouvelle provoque en effet quelques grincements de dents. « L’idée d’avoir des personnes qui ne portent pas d’arme pour intervenir auprès de populations en situation de précarité est intéressante en soi, car aujourd’hui, ce sont des policiers qui interviennent, alors que c’est un symbole historique de violence pour ces communautés et que leur action est forcément répressive », estime Jeremy Lamarche, représentant du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM). 

Il montre notamment du doigt le fonctionnement de ces brigades et le fait qu’elles soient placées sous l’égide institutionnelle de la Ville, qui pourrait, de fait, avoir « un parti pris », estime-t-il. « Les EMMIS répondent aux plaintes des habitants et des commerçants, ce qui les place encore dans une position répressive. On ne prend pas en compte les besoins de ces personnes, on se contente de déplacer le problème », regrette-t-il. 

Plus de 15 000 interventions en 2023

De son côté, la municipalité avance des preuves de l’efficacité de cette approche. 

La Ville et le ministère de la Sécurité publique du Québec investissent 50 M$ sur cinq ans pour déployer 90 agents EMMIS dans les 19 arrondissements de Montréal. Une ligne d’assistance téléphonique 211 sera mise en place dès janvier pour la répartition des EMMIS, et le déploiement dans les nouveaux arrondissements se fera progressivement. 

La Ville va collaborer avec des organismes « déjà bien implantés dans leur milieu » pour développer son programme EMMIS. Elle précise que la Coalition Pozé, qui mène déjà des actions dans le nord-est de la métropole, « mettra à profit son expertise en matière d’intervention auprès de la jeunesse montréalaise ». La Société de développement social, qui intervient au centre-ville, sera également impliquée, tout comme Équijustice, qui intervient déjà en médiation sociale ». 

Concrètement, ces brigades sont composées de deux intervenants psychosociaux qui se déplacent en voiture. Quatre conditions doivent être réunies pour amorcer une intervention : la situation est non urgente, c’est-à-dire ne présente aucun danger immédiat ; elle concerne un enjeu de cohabitation sociale (incivilités, occupation de l’espace public, etc.) ; elle concerne des « vulnérabilités sociales » : itinérance, dépendances, santé mentale, marginalisation en fonction de l’âge ; et elle a lieu dans l’espace public montréalais. 

Les EMMIS seront envoyées sur le terrain par les opérateurs de répartition qui répondront aux appels de l’assistance téléphonique 211 en fonction de ces critères. L’objectif est d’éviter à la police de se déplacer pour des interventions qui ne sont pas prioritaires. Une fois sur place, leur mission est de tenter de trouver une solution à la problématique. Il peut s’agir d’une personne qui urine dans la rue, d’un regroupement de personnes trop bruyantes, d’un campement, de quelqu’un qui consomme des substances dans l’espace public.

Cependant, ces intervenants psychosociaux ne disposent d’aucun pouvoir policier. « Concrètement, les EMMIS effectuent trois types d’intervention : la médiation sociale, l’intervention sociale et la prévention, détaille la Ville. Il est important de spécifier que les interventions des ÉMMIS sont basées sur le volontariat. Si la personne concernée n’accepte pas d’être aidée, de changer son comportement, de quitter les lieux ou de participer à un processus de médiation sociale, l’équipe doit mettre fin à son intervention. »

Selon la Ville, le projet pilote aurait fait ses preuves et obtenu des résultats concluants. Montréal indique que les  appels quotidiens aux équipes EMMIS ont doublé au cours de la dernière année, avec 15 % des demandes provenant de résidents et d’entreprises. En 2023, plus de 15 000 interventions ont été réalisées dans les 4 arrondissements où des EMMIS étaient présentes. Enfin, de février à juin, les EMMIS ont été appelées à intervenir dans le métro 1 075 fois.

Des chiffres sur lesquels semble être fondée la décision politique de la mairesse Valérie Plante d’étendre le modèle à l’ensemble de Montréal. Toutefois, au-delà du nombre d’appels et d’interventions, aucune donnée permettant d’évaluer l’incidence des brigades civiles ou une éventuelle baisse des problématiques de cohabitation sociale n’a été communiquée. 

L’année dernière, un rapport consacré aux brigades mixtes et aux EMMIS soulignait en revanche certaines limites à cette initiative et évoquait plusieurs risques.

Ted Rutland revient sur le rapport qu'il a dirigé sur les brigades mixtes et civiles dont les ÉMMIS. Photo: Loubna Chlaikhy, La Converse

« Une couche de plus pour la surveillance des personnes marginalisées dans l’espace public »

Ted Rutland, professeur agrégé du département de géographie, d’urbanisme et d’environnement de l’Université Concordia, a étudié le projet pilote EMMIS à la demande du RAPSIM et publié un rapport en septembre 2023. Intitulé Innovation ou extension de la répression ? Perspectives des intervenant-es sur les escouades mixtes à Montréal, il s’appuie sur des entrevues menées auprès de 38 intervenants de plusieurs organismes communautaires montréalais.

« L’objectif de ce rapport était d’étudier la pertinence de ces escouades. J’ai dirigé la recherche avec deux étudiants, et le RAPSIM m’a aidé à avoir accès aux intervenants pour les entrevues, explique Ted Rutland. Je n’ai aucun intérêt à critiquer une initiative qui aide ne serait-ce qu’un minimum à améliorer la situation, mais ces entrevues ont mis au jour plusieurs problématiques avec les escouades mixtes, composées d’intervenants civils et de policiers, et les EMMIS. »

La première limite soulevée par M. Rutland concerne les interventions des EMMIS, qui ont comme point de départ les plaintes de citoyens. « Les escouades mixtes restent ancrées dans une logique de répression qui vise à satisfaire les intérêts de certains résidents et commerçants qui ne veulent pas voir la pauvreté, au désavantage des besoins des personnes en situation d’itinérance », explique le chercheur. 

Un constat partagé par Sabrina Fauteux, la directrice générale de Concertation Saint-Léonard, une table de concertation qui regroupe plusieurs organismes du quartier. « C’est vraiment une couche de plus pour la surveillance des personnes marginalisées dans l’espace public, avec une stratégie de déplacement des personnes pour répondre aux plaintes de citoyens logés, qui vont avoir l’impression que la Ville mène une action concrète. C’est faire de la politique, et non de la médiation », estime-t-elle.

Selon le rapport, ce fonctionnement aurait pour effet de maintenir « une approche répressive » à sens unique. Il qualifie aussi d’« utopique » la volonté de résoudre des problèmes de cohabitation sociale avec des interventions ponctuelles . « Ces escouades sont censées apporter une solution immédiate dans un délai de quelques heures au maximum. Cela diffère nettement de l’échelle temporelle du travail de rue, qui est généralement sur le long terme en raison de la nature même du travail, estime M. Rutland. L’orientation à court terme des escouades se traduit par des indicateurs de succès comme le nombre d’interventions ou le nombre de personnes atteintes – des chiffres qui n’indiquent rien du résultat de l’intervention ou des effets à long terme du travail », ajoute-t-il.Selon les acteurs du milieu, le long temps serait une condition sine qua none pour entreprendre une intervention auprès des sans-abri. 

« On attend vraiment qu’on nous présente les choses clairement, car cela reste très flou. Quel est leur pouvoir au cours d’une intervention ? Deux agents EMMIS vont voir des jeunes qui jouent au basket parce que quelqu’un s’est plaint du bruit par exemple ; ils leur demandent de partir, et après ? Ils vont aller voir une personne en situation d’itinérance, lui demander de partir, et après ? Au mieux, ils auront déplacé le problème à la rue d’à côté », fait remarquer Sabrina Fauteux. 

« On a vu beaucoup de personnes perdre confiance en nous »

Autre point dénoncé par une partie du milieu communautaire : la mise en danger de leurs actions. En intervenant ponctuellement auprès des mêmes populations sans être facilement identifiables, les EMMIS nuiraient au travail des intervenants de rue. « Même si cette escouade est entièrement composée de civils, plusieurs intervenants affirment que les EMMIS créent aussi un environnement hostile aux personnes en situation d’itinérance, souligne M. Rutland. Ces personnes sont déjà dans une situation de grande vulnérabilité et elles ne comprennent pas forcément qui sont les EMMIS. Elles pensent que ces équipes sont avec la police ou que ce sont des intervenants de rue. »

Un problème dont la mairie est consciente. « La sur-intervention est une préoccupation pour les EMMIS, d’où les efforts de coordination avec les acteurs sur le terrain qui interviennent auprès des personnes en situation de vulnérabilité. Cette démarche vise à rendre le service complémentaire à l’écosystème, soit en comblant des manques de services, soit en renforçant des actions communes ou en déchargeant des partenaires de certaines interventions. Le tout est fait dans le respect des mandats des parties », assure la Ville.

Mais, à Ville-Marie, où une EMMIS est présente depuis 2021 et où l’itinérance est un enjeu réel, Alexandra Pontbriand, directrice de Spectre de rue, note déjà des effets négatifs. « Depuis qu’ils interviennent, on a vu beaucoup de personnes perdre confiance en nous, car les EMMIS se présentent comme des intervenants sociaux, mais ne font pas du tout le même travail. D’ailleurs, elles ne sont pas soumises à une éthique de confidentialité stricte comme le sont les travailleurs de rue, qui ne révèlent jamais le contenu des échanges qu’ils ont avec les usagers… Cela crée aussi une sur-sollicitation, alors que les personnes en itinérance sont déjà très sollicitées dans l’espace public, et on peut mettre des jours à les retrouver, car une EMMIS les a fait partir. On ne sait pas où elles se sont réinstallées et on ne peut pas continuer notre suivi », décrit celle qui s’exprime « au nom du Regroupement des organismes communautaires québécois pour le travail de rue (ROCQTR) ».

Les organismes communautaires craignent que leur mission soit remplacée par celle de ces escouades, qui n’ont pas du tout la même approche. « Les intervenants évoquent ce remplacement surtout quand il s’agit d’enjeux de financement, décrivant un financement “déloyal” qui serait pris sur des enveloppes qui devraient leur revenir. Plusieurs intervenants citent des projets qui n’ont pas abouti par manque de financement et de pérennité », note Ted Rutland. « Certains intervenants soutiennent avoir perdu des partenaires, des parts de financement et des programmes depuis la mise en place de ces escouades », ajoute le chercheur.

Interrogée sur ces craintes, la Ville s’est voulue rassurante : « La Ville de Montréal reconnaît et apprécie le travail essentiel que les groupes communautaires accomplissent. Ces organisations jouent un rôle crucial dans le soutien des personnes en situation de vulnérabilité et la promotion de la cohésion sociale. La création de l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (EMMIS) ne vise pas à remplacer ces efforts, mais plutôt à les compléter. » 

La perte de financement des organismes et les difficultés de plus en plus grandes qu’ils ont à renouveler leurs projets sont des sources de préoccupation qui reviennent chaque année. Alors, l’annonce de l’attribution de 50 M$ sur 5 ans aux EMMIS passe mal. « On donne un budget colossal à quelque chose qui n’a pas fait ses preuves, au lieu de consacrer ces ressources à des organismes déjà actifs dans les domaines de la cohabitation sociale et de l’itinérance, qui ont des décennies d’expérience sur le terrain et de reddition de comptes qui prouvent leur impact », dénonce Sabrina Fauteux.

Autrement dit, la Ville alloue des moyens financiers à des brigades dont l’action est limitée par leur nature, tandis que les sommes consacrées aux projets permettant de résoudre ou d’atténuer des problèmes de fond à l’origine des enjeux de cohabitation sociale sont insuffisantes. Parmi ces problèmes, citons la crise du logement, la violence chez les jeunes, les troubles de santé mentale et physique, le manque de place dans les refuges, etc. En 2024, la Ville a dépensé 6,5 M$ pour l’itinérance, contre 10 M$ pour les brigades EMMIS, qu’elle présente comme « une solution parmi tant d’autres ».

Note : Après avoir accepté notre demande de reportage avec des EMMIS sur le terrain et proposé une entrevue avec les trois organismes surnommés pour déployer les équipes, la Ville a finalement reporté ces deux rendez-vous au début de l’année 2025. Cela fera donc l’objet d’un reportage à lire sur laconverse.com.

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