L'oeuvre de Zakia Safa Zakir Hussein, tatoueuse au henné.
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L’art du henné : mettre son savoir-faire au service de la communauté
11/5/22
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Initiative de journalisme local
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C’est par hasard que l’on rencontre Zakia Safa Zakir Hussein, un mercredi soir d’avril, à la mosquée Khadija, où elle s’implique depuis l’adolescence. L’étudiante de 18 ans consacre son temps libre à redonner à la communauté, en particulier pendant le mois du ramadan.

Avec une de ses collègues, Zakia Safa a décidé de mettre à profit ses talents de tatoueuse au henné. Généralement réalisé sur les mains et les pieds, ce tatouage provisoire est une pratique ancestrale qui est courante dans les fêtes de famille et les cérémonies religieuses musulmanes, que ce soit pour des motifs esthétiques ou des raisons religieuses.

Chaque mercredi à partir de 14 h, les jeunes tatoueuses offrent leurs services à la mosquée Khadija. Elles tatouent pour une somme de 10 $ par main. « Tout l’argent récolté sera versé pour la construction d’une mosquée dans le Pendjab, en Inde », précise Zakia. Au-delà de sa générosité, Zakia est une entrepreneuse en herbe. Elle a lancé une entreprise de henné qui l’amène à parcourir l’île de Montréal. C’est afin d’acquérir les ressources nécessaires pour faire grandir son entreprise qu’elle a décidé de poursuivre ses études en entrepreneuriat au Collège Dawson. « J’ai commencé mon entreprise sur Instagram.

Au début, j’y publiais des photos, mais je n’avais pas beaucoup de clientes. J’avais donc un peu abandonné », raconte l’artiste. Aujourd’hui, Zakia compte plus de 1 000 abonnés sur sa page Instagram, et elle reçoit de plus en plus de messages de gens qui aimeraient obtenir ses services. « Il y a beaucoup de gens qui m’ont contactée pour prendre rendez-vous, et mon entreprise continue à grandir », se réjouit-elle.

C’est pour soutenir sa famille que la jeune adulte s’est d’abord lancée en affaires. « Depuis que je suis jeune, mes parents m’ont donné la meilleure vie possible. J’ai fréquenté des écoles privées qui sont très coûteuses. Mes parents devaient débourser près de 5 000 $ par année pour m’y envoyer », raconte-t-elle.

Aujourd’hui, Zakia Safa souhaite rendre la pareille à ses parents et contribuer à son tour au bien-être de sa famille. « J’essaie de redonner à mes parents en faisant le plus d’argent possible et en espérant leur donner tout ce qu’ils ont pu me donner. »

L’actualité à travers le dialogue.
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