Hajer et Sarah, deux femmes, deux mères, deux histoires. Illustration: Nia E-K
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Israël-Palestine : à la rencontre de deux mères en quête d’humanité
27/10/23
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Sarah vit au Canada depuis 25 ans. Cette femme dans la quarantaine a grandi près de Paris. Ses parents, des Juifs d’Algérie, sont rentrés en France à l’indépendance de ce pays. Elle est mère de cinq enfants. 

Hajer, qui habite au Canada depuis quatre ans, est née au Koweït en 1984. Ses parents, palestiniens, ont fui la Cisjordanie pendant la guerre des Six-Jours, en 1967. Ils ont fini par s’installer en Jordanie. Elle est mère de trois enfants.

La Converse a rencontré ces deux femmes, une Juive séfarade et une Palestinienne, à la faveur de différents rassemblements publics liés à la question israélo-palestinienne. Bien qu’elles ne soient pas d’accord sur tout, une chose les unit : ces mères réalisent que des personnes meurent des deux côtés. Toutes deux demandent l’humanité pour les deux peuples. 

« Je n’arrive pas à croire qu’on me parle de leurs morts »

Jeudi 12 octobre. Devant la tour Scotia, dans le centre-ville de Montréal, l’organisation Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) tient sa vigile hebdomadaire. Alors que la pluie commence à tomber, les militants brandissent leurs pancartes et drapeaux, distribuent des pamphlets appelant au boycott d’Israël et à la fin de l’apartheid. La plupart des passants poursuivent leur chemin, indifférents. Certains offrent des sourires de sympathie, d’autres traitent les membres du PAJU de « terroristes ». Une personne crache sur le drapeau palestinien.

Sarah* se tient sur le côté de la rue, perplexe. « Es-tu d’accord avec tout cela ? » me demande-t-elle. Elle tient son téléphone, où s’affichent des images de draps tachés du sang de victimes israéliennes. « Boycotter Israël et mettre fin à l’apartheid ? Je trouve ça plutôt paradoxal, étant donné la revendication d’unité par le PAJU entre Juifs et Palestiniens. Il y a ici une certaine dichotomie », déplore-t-elle.

Une des pancartes du PAJU appelle au boycott de l'apartheid en Israël. Photo par Djazia Bousnina. 

Depuis l’attaque du Hamas sur le territoire israélien, Sarah est profondément bouleversée. « Je n’ai plus d’appétit, je n’arrive plus à trouver le sommeil. Je ne suis pas Israélienne, mais je suis sémite, je suis Juive. Pour moi, ça ressemble à une offense envers ma propre famille », confie-t-elle, la voix triste.

Des larmes perlent de ses yeux lorsqu’elle explique : « Je pense qu’en tant que peuple, les Juifs ont souvent tendance à rester discrets en raison de l’histoire de notre persécution. Nous avons le sentiment de devoir constamment nous justifier. » Sa lèvre inférieure frémit, elle baisse les yeux vers le sol, puis poursuit : « Mais les événements actuels sont indéniablement et catégoriquement inacceptables. Ils représentent une violation de toutes les limites morales. Lorsque je regarde ces images – des lits d’enfants couverts de sang (...) – cela dépasse l’entendement. »

Des membres de l'organisation Palestiniens et Juifs Unis (PAJU) devant la tour Scotia, située au cœur du centre-ville de Montréal. Ils tiennent une pancarte qui montre un enfant palestinien tué sur une plage de Gaza. Photo: Djazia Bousnina   

Son regard s’arrête sur l’affiche du PAJU qui montre un enfant palestinien sans vie sur une plage de Gaza. Elle secoue la tête en signe de désaccord. « Je n’arrive pas à croire qu’on me parle de leurs morts ! Nous sommes obligés de nous défendre. Nous ne sommes pas des agresseurs. Nous ne sommes pas les initiateurs de l’agression ; nous sommes plutôt constamment contraints de riposter aux attaques dirigées contre nous. En tant que Juifs, nous sommes profondément enracinés dans des valeurs pacifistes. On ne veut pas de guerre, mais plutôt rétablir la paix », affirme Sarah. Elle mentionne des vidéos du Croissant-Rouge palestinien diffusées après les attaques sur Gaza. L’organisme demande de l’aide pour soutenir les victimes civiles des bombardements. « Le Hamas devrait utiliser son argent pour aider son pauvre peuple au lieu de l’utiliser pour nous détruire ! » martèle-t-elle en nous tournant le dos.

« Ô, mon Dieu, accorde ta miséricorde à tous les morts » 

Vendredi 13 octobre. Je fais la rencontre de Hajer. Elle se tient au cœur de la marée montréalaise venue manifester son soutien à la Palestine. Parée d’un keffieh noir et blanc jeté sur ses épaules, elle arbore une thob (robe) noire ornée de broderies palestiniennes. 

Quelques heures avant la manifestation, Hajer est allée à la bibliothèque pour imprimer des affiches sur lesquelles se détachent le slogan: « Free Palestine » (Libérez la Palestine). « Une femme accompagnée d’un enfant qui portait la kippa s’est plainte à mon sujet, demandant à la bibliothèque de refuser de me servir. Elle jugeait que mes affiches étaient antisémites et faisaient l’apologie du terrorisme. Heureusement, la bibliothèque a rejeté cette demande », raconte-t-elle.

« On m’a dit qu’il pouvait être dangereux de venir à la manifestation, mais pour mes enfants et moi, c’est le seul endroit où nous nous sentons en sécurité. J’ai le sentiment d’être là où je dois être en ce moment, avec ces milliers de personnes. Ça me nourrit d’espoir, je suis fière de voir cette mobilisation », me dit-elle en balayant du regard les rues envahies par une foule de manifestants.  

Des policiers sont postés devant le Consulat général d'Israël à Montréal pour assurer la sécurité en cas de débordement. Photo: Quentin Dufranne

Sur les marches du Consulat général d’Israël, des policiers casqués sont en alerte, prêts à intervenir. En les voyant, Hajer me dit : « Je n’arrive pas à imaginer ce que cela doit être à Jérusalem, de prier sous la surveillance de l’armée israélienne. Je ressens un inconfort, même en ce moment ; je ne peux imaginer à quel point cela doit être difficile. »

Un sourire se dessine sur ses lèvres. Elle poursuit, déterminée : « Mes compatriotes palestiniens m’ont toujours dit qu’ils trouvent du réconfort dans le fait de savoir que nous ne les oublions pas, que nous demandons des comptes à nos élus, que nous dénonçons cette injustice », dit-elle à propos des bombardements menés par Israël sur Gaza.

Hajer regrette l’amalgame qui est fait par certains politiciens entre les manifestations, le Hamas, le terrorisme et la Palestine : « Je ne souhaite plus passer mon temps à nous justifier. Je suis lasse de défendre l’humanité de mon peuple, de ma foi. C’est épuisant ! »

Elle prend une profonde respiration et continue : « On cherche à faire croire que nous nous réjouissons de la mort d’enfants. C’est faux ! Personne ne peut se réjouir de la mort d’enfants. En même temps, on ne parle de cette situation que lorsque les victimes sont Israéliennes. Où est la communauté internationale quand les soldats israéliens tuent des enfants en Cisjordanie ? Il y en a eu au moins 34 enfants tués de janvier à août 2023. Il n’y a pas de Hamas en Cisjordanie, aucune justification ne saurait être trouvée pour des tirs visant des enfants. »

Un réfugié de Gaza demande aux manifestants d'allumer leurs téléphones afin de mieux distinguer la marée humaine. Photo: Quentin Dufranne

La manifestation tire à sa fin. Au mégaphone, un réfugié de Gaza, arrivé à Montréal il y a cinq ans, prend la parole. Il commence tout d’abord par affirmer qu’il y a des Juifs, des musulmans et des chrétiens palestiniens. Puis, pour honorer la mémoire des Gazaouis qui meurent sans funérailles, il récite une prière – pour les morts, mais aussi pour les vivants – afin qu’ils puissent supporter les atrocités qu’ils vivent. Il clôt cette prière collective, déclamée devant le Consulat d’Israël, en demandant le pardon pour son peuple, pour ses morts et pour toutes les victimes palestiniennes et israéliennes. « اللهم اغفر لموتانا ولجميع الموتى » (Ô, mon Dieu, accorde ta miséricorde à nos morts, et à tous les morts) déclare l’orateur. Les lèvres de Hajer prononcent doucement un « amin » (amen). 

« Je ne cherche pas à faire partir les Juifs, mais plutôt à rapatrier tous les Palestiniens »

Mardi 17 octobre. Hajer me reçoit chez elle, à Côte-Saint-Luc. La nouvelle du bombardement  d’un hôpital de Gaza vient de tomber. Au moment de publier ces lignes, aucune enquête officielle indépendante n'a encore permis de déterminer qui est responsable de cette tragédie.

Pour Hajer, cela ne fait aucun doute : l’armée israélienne est responsable de cette frappe contre des civils. « Les habitants de Gaza rapportent des centaines de morts. Ce n’est pas la première fois qu’Israël cible un hôpital. Nous n’avons pas oublié 2014 », se remémore-t-elle, les yeux emplis d’émotion. « Je me sens coupable d’être ici en sécurité avec mes trois enfants, alors qu’à Gaza, il y a des centaines de milliers de personnes qui sont en danger de mort », nous confie Hajer.  

« Gaza ! Gaza ! Don’t you cry, we will never let you die (Gaza ! Gaza ! Ne pleure pas, nous ne te laisserons jamais mourir) », chante Hajer les yeux fermés. « On ne peut tout simplement pas comparer les horreurs que les colons israéliens font subir aux Palestiniens à l’attaque du 7 octobre. Depuis des décennies, ils détruisent leurs arbres, ils volent leurs terres, ils prennent leurs maisons. Tout ça a commencé bien avant le 7 octobre. Ils prétendent vouloir instaurer la paix, mais de quelle paix parle-t-on ? Pour qui ? Les Palestiniens n’ont pas connu la paix depuis 1948. Et  quand on dit que nous sommes en guerre… Ce n’est pas une guerre, c’est un massacre, un nettoyage ethnique, un génocide du peuple palestinien ! La paix restera hors de portée tant qu’il n’y aura pas d’État palestinien, tant que les Palestiniens ne pourront pas retrouver leur terre et prospérer chez eux…Il n’y aura pas de paix tant qu’Israël persistera », ajoute-t-elle après un long silence.

Hajer se souvient de ses visites chez sa grand-mère en Cisjordanie : des fenêtres brisées, des balles fichées dans les murs, et sa grand-mère prenant soin de ses oliviers. « Mes grands-parents maternels ont toujours refusé de quitter leur terre. Ils ont résisté toute leur vie, préférant vivre dans le danger plutôt qu’en exil. Mon grand-père a été tué par l’armée israélienne durant la première intifada. Ma grand-mère est décédée 30 ans plus tard, à l’âge de 90 ans. Elle était plus âgée que l’État d’Israël. Elle est née libre mais elle est morte colonisée. » 

Sa voix tremble, son calme s’évapore : « Nous ne sommes pas des individus enclins à la violence. Pourquoi Gaza n’a-t-elle pas suscité d’intérêt en 2018-2019 ? Quand les habitants de Gaza marchaient pacifiquement vers la frontière chaque vendredi, et que plus de 200 personnes, y compris un nourrisson de 8 mois, ont perdu la vie ? Nous n’avons pas besoin de chercher bien loin pour identifier les victimes, pour comprendre qui subit l’oppression et qui est l’oppresseur. Il suffit de regarder qui contrôle l’eau et l’accès aux soins médicaux », illustre-t-elle.

« Tout ce que je désire, c’est revenir dans mon pays en paix, sans la peur constante d’être exterminée. C’est difficile de justifier la validité d’un État meurtrier, d’un État qui a causé mon exil et celui de mes semblables. Je ne cherche pas à faire partir les Juifs, mais plutôt à faire revenir tous les Palestiniens. » 

La porte de la maison s’ouvre, laissant entrer son fils. Après un salam chaleureux (salutation en arabe signifiant « Que la paix soit sur toi »), I’adolescent de 13 ans, né en Jordanie, regarde sa mère avec inquiétude et demande : « As-tu vu ce qui s’est passé à l’hôpital ? As-tu vu les enfants ? Y aura-t-il une autre manifestation cette semaine ? Nous devons y participer ! »

Hajer l’embrasse sur la joue et reprend : « On dit que les anciens s’éteindront et que les jeunes oublieront, mais nous sommes toujours là. Notre existence est en elle-même un acte de résistance. Tu sais, je n’ai jamais vu mon fils aussi passionné que lors de la manifestation de la semaine dernière. »

L’adolescent enchaîne : « Je me sentais plein d’énergie, je me sentais fort. Le lundi, après le week-end du 7 octobre, ma professeure a qualifié les Palestiniens de “terroristes”. Cette semaine, elle a fait marche arrière après avoir vu la réaction des élèves et des parents. Elle affirme désormais que chaque être humain mérite de vivre. »

« Mon fils n’a jamais mis les pieds en Palestine, dit Hajer, mais nous avons l’intention d’y aller l’été prochain, en espérant qu’il y ait encore une Palestine à retrouver. »

« Demandez la paix pour Jérusalem »

Une affiche montre Naveh, une enfant israélienne de 7 ans. Un message indique :  «Kidnappée de sa maison en Israël par le Hamas. Aidez-nous à la retrouver».  Photo: Djazia Bousnina

Mercredi 18 octobre. À l’angle de la rue Saint-Laurent et de l’avenue Duluth Est, plaqué sur un poteau, un poster montre une jeune Israélienne enlevée par le Hamas le 7 octobre. À quelques pas de là, Sarah m’attend dans un café. Plus de 11 jours après les attaques du Hamas en Israël et la riposte du gouvernement Netanyahou contre Gaza, le discours de Sarah est plus nuancé. 

« C’est tout simplement horrible, tout ce qui se passe à Gaza. » On est au lendemain du bombardement de l’hôpital baptiste Al-Ahli, à Gaza. Sarah est persuadée que c’est une roquette palestinienne qui est tombée sur l’hôpital. « Le Hamas se cache dans les écoles, les mosquées et les hôpitaux. Et hier, il a bombardé son propre peuple ! », dit-elle.

La paix est-elle encore possible, malgré tout? Sarah hésite.

« Cette guerre sera longue. Aujourd’hui, je ne crois pas qu’un dialogue soit possible. Mais peut-être qu’un jour, dans deux ou trois générations, lorsque les tensions se seront apaisées, je pense que nous y parviendrons. Dans l’immédiat, il faut mettre fin aux pertes de vies humaines », déclare-t-elle.

Pour elle, les attaques du Hamas ont resserré les liens entre les Juifs et renforcé leur loyauté envers Israël. « Tu sais c’est quoi, vivre constamment parmi des gens qui te tolèrent à peine ? Il y a eu six millions de Juifs qui ont été exterminés. Le monde a besoin d’Israël. C’est une nécessité. Si Israël avait toujours existé, il n’y aurait pas eu d’Holocauste », s’exclame-t-elle. 

Elle ouvre l’application Instagram sur son téléphone pour partager une vidéo illustrant la solidarité au sein de la communauté juive. On y voit un soldat de Tsahal, allongé sur des sacs blancs qui semblent contenir des dons, une cigarette à la bouche, une dans le nez et deux autres derrière les oreilles, disant en hébreu : « Merci pour tout ce que vous envoyez, mais nous n’avons besoin de rien d’autre. » Elle commente en souriant : « Le Hamas a cherché à nous détruire, mais cela nous a renforcés. La communauté juive est incroyablement unie et résiliente. »

Elle repense aux mesures prises par le gouvernement Israélien en réponse à l’attaque du Hamas, qui a fait 1 400 victimes. Au sujet des coupures d’eau et d’électricité imposées par Israël aux habitants de Gaza, Sarah se demande : « Pourquoi est-ce que les Palestiniens ne sont pas autonomes ? Pourquoi est-ce que les Palestiniens n’ont pas leur propre eau et leur propre électricité ? Pourquoi est-ce qu’ils dépendent d’Israël ? Moi, si jamais une chose comme ça m’arrive, oublie ça ! Je m’arrange avec moi-même ! » 

Nous abordons la question du siège de Gaza, déjà sous blocus depuis 2007. Son regard s’adoucit, et elle admet : « La vérité – et je réalise que ce n’est pas juste – , c’est que je n’ai jamais vraiment été intéressée par les problèmes des Palestiniens auparavant. » 

Au sujet des 34 enfants palestiniens qui ont été tués en Cisjordanie de janvier à août 2023, elle explique : « J’ai entendu parler d’adolescents lançant des pierres sur des véhicules en mouvement, brisant les vitres et provoquant ainsi la perte de contrôle des conducteurs et des accidents. C’est pourquoi l’Armée de défense israélienne doit intervenir. »

Elle secoue sa bouteille de jus d’orange. Quelques secondes de silence s’écoulent. Puis, elle ajoute : « Il faut que les Palestiniens soient bien. Il faut qu’ils puissent vivre en paix. Il faut qu’ils puissent s’établir, bien se sentir, qu’eux aussi puissent avoir des vies normales. » Elle évoque la France : « C’est pareil. Moi, j’ai grandi dans un quartier de la banlieue parisienne. Dernièrement, il y a eu de grandes émeutes à la suite du meurtre de Nahel, un jeune musulman qui a été tué par la police. En réaction, des jeunes ont détruit des biens publics, Mais pourquoi ont-ils fait tous ces dommages ? » demande-t-elle de façon rhétorique. « Parce qu’ils ne sont pas acceptés. Quand tu n’es pas accepté, quand il n’y a pas d’égalité, c’est ce qui se passe. C’est la même chose pour les Palestiniens. Tout parent veut pouvoir élever sa famille, offrir à ses enfants des opportunités, un avenir. Tu veux pouvoir élever tes enfants, tu veux qu’ils puissent bien vivre, qu’ils aient une chance de vivre ; et là, il n’y a pas ça. » 

Sarah estime aujourd’hui qu’il est fondamental que les Palestiniens vivent dans des conditions décentes pour que la paix puisse être envisagée dans la région. « Pour avoir cette paix, il faut aussi que nous, les Juifs, soyons respectés et valorisés dans la région du Proche-Orient », ajoute-t-elle.

Dans ces moments difficiles, Sarah trouve refuge dans sa foi. Je lui mentionne alors la dernière ligne de la prière collective récitée durant la manifestation en soutien à la Palestine. « Ô, mon Dieu, accorde ta miséricorde à nos morts, et à tous les morts.» Émue, Sarah sort son téléphone et me récite à son tour la Torah. Le Psaume 122 de David: « Demandez la paix pour Jérusalem ! Que ceux qui t’aiment vivent en sécurité ! Que la paix soit dans tes murs et la tranquillité dans tes palais », conclut-elle. 

Sarah et Hajar : un peuple

Sarah et Hajer ne se prénomment pas réellement ainsi. Elles souhaitent garder l’anonymat pour des raisons de sécurité. J’ai choisi de leur donner ces prénoms-là, car elles m’ont toutes les deux parlé de leur héritage religieux commun, dont Sarah et Hajar sont des figures emblématiques.  

L’actualité à travers le dialogue.
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