Chez les musulmans, l’iftar est le repas du soir pendant le ramadan lorsqu'ils rompent leur jeûne. Illustration: Nia E-K
Justice sociale
Ramadan queer : briser le jeûne et les barrières
21/4/23
Journaliste:
Illustrator:
Initiative de journalisme local
COURRIEL
Soutenez ce travail
temps de lecture:
5 Minutes

Le ciel, envoûtant, est drapé de teintes orange et roses. En ce mois sacré du ramadan, les musulmans se rassemblent autour d’une table, attendant avec impatience le moment de rompre le jeûne. Les téléphones portables retentissent simultanément : « Allahu Akbar, Allahu Akbar », ce qui annonce la prière du maghrib, le coucher du soleil et l’heure du repas.

Chez Sharifa*, l’excitation est à son comble. Cette dernière a préparé une table abondamment garnie de mets succulents pour accueillir ses proches et amis. C’est un iftar** typique, avec une touche queer.

« Je ne pouvais pas m’imaginer »

C’est dans la trentaine que Sharifa, mère de trois enfants, révèle son orientation sexuelle. Souvent confrontée à des interrogations sur sa sexualité, elle avoue que, longtemps, elle n’a pas su comment se définir en dehors de l’hétéronormativité. « Pour être honnête, dans ma jeunesse, j’étais assez homophobe. Je me souviens même avoir écrit un essai au cégep contre l’homosexualité. C’était dans les années 1990, donc je n’ai pas eu de répercussions académiques », confie-t-elle.

Plus jeune, elle avait demandé une fois à son père quelle serait sa réaction s’il avait un enfant homosexuel. Sa réponse, même si elle était rassurante en apparence, provoqua un véritable déchirement chez Sharifa. « Mon père a simplement répondu qu’il continuerait à subvenir à ses besoins, mais j’ai compris que cela signifiait qu’il ne l’accepterait pas. » Sharifa ajoute : « Avec le recul, je me rends compte que poser cette question était déjà une indication de mon attirance pour les personnes du même sexe, mais je ne savais pas comment accepter et vivre cette identité de façon harmonieuse avec mes autres identités. »

Elle explique que son homophobie reposait sur un mélange d’ignorance et de rejet culturel. En tant que membre d’une minorité visible, à la fois sur le plan racial et religieux, elle vit de l’exclusion face à la culture dominante. Son existence même l’a laissée avec l’impression d’être contre-culturelle, marginale ; cela l’a donc poussée à rejeter son homosexualité et le concept queer en général, qu’elle associait fortement à l’Occident. Sharifa admet avoir intériorisé toutes sortes de propagandes et exprime sa honte en reconnaissant : « Je ne pensais pas qu’on pouvait être musulmane, indienne et queer. Je ne pouvais pas l’imaginer. Je ne pouvais pas m’imaginer. »

« Être queer a été une bénédiction pour mon islam »

C’est en rentrant à l’université que Sharifa commence à diversifier ses fréquentations et à s’ouvrir peu à peu aux communautés LGBTIQ2S. Elle ajoute qu’elle avait « tellement d’amis homosexuels » qu’elle se retrouvait souvent à les défendre, notamment face à sa sœur qui considérait leur existence comme haram, c’est-à-dire religieusement illégale.

« J’ai alors commencé à enquêter sur le sujet pour la convaincre du contraire. Et, un jour, au cours d’une recherche, j’ai découvert une interprétation qui m’a vraiment touchée. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que j’étais moi-même queer. En donnant un sens à tout cela d’un point de vue islamique, j’ai enfin pu revendiquer cette identité et éviter une grande part de la culpabilité et de la honte qui l’accompagnent parfois », explique-t-elle d’un ton soulagé.

Tout au long de son mariage (avec un homme), et même après la naissance de ses trois garçons, les soupçons de son entourage sur son orientation sexuelle ont persisté. Son ex-mari l’a lui-même interrogée sur sa sexualité, mais elle niait toujours cette part d’elle-même avec force. « Je croyais que tout le monde avait des attirances pour les personnes de même sexe et que cela ne signifiait pas nécessairement une identité queer », explique la quadragénaire.

« Le fait d’être queer a été une bénédiction pour mon islam. Cela a fait de moi une musulmane plus forte. J’ai appris à mieux connaître ma foi, parce que je l’ai remise en question et que je me suis interrogée sur l’homophobie qui était censée lui être inhérente. J’ai alors appris que l’islam et l’homosexualité n’étaient pas des antithèses. Je me suis rapprochée d’Allah, j’ai approfondi ma religion et ma foi », dit-elle d’une voix jubilante.

« Je ne rends de comptes qu’à mon Seigneur »

À la suite de son divorce, et avant même qu’elle ne se considère comme étant queer, des rumeurs au sujet de son orientation sexuelle se sont propagées en raison de son entourage non hétéro. « Une amie de l’époque est venue m’en parler et m’a dit à quel point c’était dégoûtant de faire circuler des rumeurs aussi horribles », confie-t-elle.

Elle explique qu’elle avait plus de facilité à défendre ouvertement la cause queer lorsqu’il ne s’agissait pas d’elle. « J’avais l’impression de défendre quelqu’un d’autre ; je ne percevais pas combien ces propos étaient nuisibles », admet-elle.

Elle souligne toutefois que, pour de nombreuses personnes au sein de sa communauté, le traumatisme est presque devenu une culture en soi. « Dans le contexte de l’islam en Occident, les musulmans ont tendance à se conformer à l’image de “l’Autre” que l’Occident leur a attribuée, explique la musulmane. Évidemment, cela n’excuse pas ce comportement et donne une mauvaise connotation à une religion paisible. »

Cette situation affecte grandement sa relation avec la communauté musulmane. « Tandis que je vivais avec ma partenaire et que nous étions en couple, j’ai caché cela à mon amie de longue date. Finalement, je lui en ai parlé, mais j’étais hésitante et un peu effrayée. Sa réaction m’a surprise. Elle s’est contentée de rire et de me rassurer », dit Sharifa. Cette expérience lui a fait prendre conscience de son propre comportement et de l’islamophobie intériorisée qui en découle, puisqu’elle n’aurait pas eu de tels doutes avec des amis blancs ou non musulmans. « En hésitant, je lui ai refusé le droit d’être elle-même homosexuelle, de soutenir les personnes LGBTIQ2S+ et d’être ouverte d’esprit. Cela ne fait que renforcer l’image erronée de l’islam dans l’imaginaire collectif occidental, en faisant passer cette religion pour intolérante », dénonce-t-elle d’un ton triste.

Bien qu’elle travaille sur l’islamophobie qu’elle a intériorisée, Sharifa ne peut malheureusement pas contrôler la manière dont elle est perçue par les autres. En tant que femme indienne, surtout lorsqu’elle porte le hijab, elle est confrontée au rejet de certains membres de la communauté LGBTIQ2S+. « À maintes reprises, des personnes de la communauté queer m’ont dit que je devais choisir, que je ne pouvais pas être à la fois musulmane et queer, ou que je n’étais pas assez queer. Une fois, lors d’un événement queer, une personne blanche et non musulmane est venue me voir pour me demander pourquoi j’étais là, et elle a commencé à nier mon identité queer sous prétexte que je suis manifestement musulmane et pas suffisamment conforme aux normes occidentales de la queeritude. »

Les normes occidentales pèsent sur Sharifa jusque dans ses relations les plus intimes. « J’ai été en couple avec ma petite amie pendant cinq ans. Elle insistait pour que je fasse un coming out, même si je ne suis pas attachée à cette pratique qui a des racines catholiques. Pour moi, ce n’est pas nécessaire, car je sais ce que je fais et Dieu le sait aussi. Je ne vois pas l’intérêt de rendre publique ma vie sexuelle, je n’aurais pas non plus choisi de le faire si j’avais été avec un homme. Après tout, je ne le cachais ni à ma famille ni à mes amis. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, mais je ne rends de comptes qu’à mon Seigneur », raconte-t-elle.

D’ailleurs, c’est cette façon de voir les choses qui lui permet de continuer à fréquenter des mosquées traditionnelles. « Je pense que certaines personnes, dans la mosquée de mon quartier, savent que je suis queer, mais personne n’y a prêté attention. D’autant plus que j’ai déjà amené mon ex-petite amie avec moi à plusieurs reprises », explique-t-elle. Pour Sharifa, les espaces queers et musulmans sont tout de même ses endroits préférés. « Avant, il n’y avait pas d’espace queer et musulman. Il y a de plus en plus de lieux virtuels que je fréquente, dit-elle. Maintenant, il y a quelques événements en présentiel. J’ai rencontré beaucoup d’amis à l’occasion d’iftars, d’Aïds et d’autres célébrations musulmanes queers. J’aime tellement ces espaces où je ne suis pas obligée de devoir choisir entre mes identités ; je me sens moi-même, je me sens chez moi ! », s’exclame Sharifa sur un ton joyeux et en souriant doucement.

« J’aimerais qu’il y ait des espaces consacrés aux musulmans queers, et même une mosquée qui accueillerait tous et toutes. Tout le monde mérite d’avoir le droit de se sentir entier et en sécurité – sans compromis. »

La nuit se déploie doucement, tandis que la dernière prière du jour commence. Sharifa et ses enfants suivent les pas de son amie qui les guide dans la prière en récitant une sourate après l’autre. Elle réaffirme sa foi face à l’islamophobie occidentale et face à l’homophobie au sein même de la communauté musulmane, une prière à la fois.

Un homosexuel de couleur et musulman PEUT connaître le bonheur

Nofel, un jeune Arabo-Canadien d’origine libyenne, assume fièrement son identité d’homme musulman ouvertement gai. Son bonheur est cependant souvent critiqué. « Il arrive fréquemment que, lorsque je révèle mon identité de musulman homosexuel, les gens ne comprennent pas qu’un homme de couleur soit gai et puisse ressentir de la joie. On me demande alors pourquoi j’exprime si ouvertement ma satisfaction d’être musulman, comme si je me vantais d’une particularité mal vue de tous », explique-t-il.

Le poète souligne que cette incompréhension se manifeste dans tous les espaces queers, y compris dans les espaces queers musulmans. « Dans l’expérience de l’homosexualité, la souffrance est souvent érigée en identité, en culture à part entière. Les gens ne reconnaissent pas qu’un homme homosexuel de couleur et musulman puisse connaître le bonheur. Il est décourageant de constater que l’imaginaire collectif n’ait pas encore intégré la possibilité de la joie chez les musulmans qui s’identifient également comme des personnes queers racisées », dit-il sur un ton attristé.

Nofel n’a jamais eu à faire de compromis entre sa sexualité et sa religion. « J’ai grandi en Libye, et la religion a toujours été présente. La question du sexe n’a jamais été abordée, du moins pas dans mon entourage, qu’il s’agisse d’hétérosexualité ou d’homosexualité. Je n’ai donc jamais appris que l’homosexualité était un péché », rapporte le jeune homme de 25 ans. Il raconte que, lorsqu’il a réalisé qu’il était gai, il était tellement content qu’il l’a annoncé à tout son entourage. « Je n’aime pas dire que ma famille a accepté mon homosexualité. Pour moi, il n’y a rien a accepter : je suis qui je suis, c’est tout. Il n’y a pas d’espace de négociation », dit-il avec un sourire et d’un air confiant.

La mosquée est un lieu où l’amour existe

Le jeune homme évoque un raisonnement répandu au sein des communautés musulmanes queers : « Même si on nous rejette à la mosquée, nous créerons nos propres espaces. » Toutefois, cela soulève la question de savoir qui, exactement, les rejette à la mosquée. « Dans mon expérience, je n’ai pas vécu ce rejet. Cela ne veut évidemment pas dire qu’il n’existe pas. » D’après lui, de nombreux musulmans homosexuels se distancient de leur identité religieuse en raison de rumeurs et de stéréotypes négatifs. « Cette auto-exclusion doit être déconstruite », affirme-t-il

Il partage son expérience romantique dans les lieux de culte musulmans. « Lors d’un iftar queer, j’ai rencontré un homme sur le tapis de prière. Nous ne sommes sortis ensemble que quelques semaines, tous nos rendez-vous avaient lieu dans des mosquées. Nous avons été accueillis à bras ouverts à chaque fois. On pourrait dire que nous n’étions pas un couple ouvertement gai, mais plutôt deux amis proches à la mosquée, d’autant plus que, dans la culture arabe, les hommes peuvent être affectueux les uns envers les autres sans être considérés comme ayant des rapports romantiques. Cela, évidemment, n’exclut en rien la possibilité d’un amour à la mosquée. Le fait même que nous étions là montre que la mosquée est un lieu où l’amour existe et continuera à exister », afirme le musulman.

« Nous détenons beaucoup de pouvoir »

Momin Rahman, professeur de sociologie à l’Université Trent, étudie depuis 16 ans les expériences des musulmans homosexuels au Canada. En tant qu’homme gai, culturellement musulman et d’origine bengalie, il s’est intéressé à ce sujet dans une perspective de représentativité.

« Il est important de comprendre que l’expérience des musulmans queers est complexe et diversifiée. Plutôt que de considérer cette communauté comme une minorité au sein d’une minorité, il faut la concevoir de manière intersectionnelle », déclare-t-il d’emblée.

Le professeur Rahman partage les résultats de sa dernière recherche avec La Converse, soulignant notamment les nombreux défis auxquels sont confrontés les musulmans LGBTIQ2S+. « Ces derniers sont souvent confrontés à des obstacles liés à leur famille et à leur communauté ethno-religieuse, ainsi qu’à un manque de soutien de la part des organisations queers occidentales. Beaucoup craignent de faire leur coming out en raison de l’antipathie potentielle de leur famille et de leur communauté. Ils ont aussi peur du manque de soutien de la communauté, qui laisse les personnes LGBTIQ2S+ et leur famille sans filet de sécurité. »

Rahman, tout comme Sharifa, a également noté que, pour de nombreux membres des communautés musulmanes, l’homosexualité est considérée comme une identité et un mode de vie occidentaux, ce qui crée des tensions supplémentaires. Il explique que « cela est le résultat d’un manque d’information. En réalité, plusieurs cultures musulmanes ont une histoire de diversité du genre et de la sexualité, mais cela est méconnu en raison de la propagande occidentale, qui se réclame de la queerness».

De plus, la racisation nuit à l’acceptation des musulmans queers par les Occidentaux, ce qui complique la situation. « Ne pas disposer du soutien de leur communauté ethno-religieuse affecte les musulmans queers sur le plan du bien-être mental », précise-t-il.

Selon le sociologue, plusieurs participants de son étude disent vivre une profonde aliénation. « Beaucoup ont perdu l’espace nécessaire pour exprimer l’islamophobie et la xénophobie qu’ils vivent. Ils se sentent délaissés et isolés. Certaines personnes souffrent d’une grande douleur lors des fêtes collectives et des cérémonies religieuses comme le ramadan et l’Aïd. »

Si certains musulmans LGBTIQ2S+ choisissent de faire leur coming out, d’autres pratiquent le « coming in » parce que la sexualité est considérée comme une affaire privée dans leur culture. « Cependant, comme ils sont discrets, ils sont jugés comme étant insuffisamment démonstratifs par le front occidental, qui associe l’homosexualité à une exhibition publique de la sexualité », explique M. Rahman.

Malgré ces difficultés et alors que certains abandonnent la religion, car cela devient un fardeau trop lourd, de nombreux musulmans LGBTIQ2S+ insistent pour concilier leurs identités musulmane et queer en interprétant les textes islamiques de manière à les adapter à leur compréhension.

« Nous inclure avec notre identité à part entière, c’est éviter un grand ensemble de problèmes sociaux. En tant que musulmans queers, nous détenons beaucoup de pouvoir », déclare-t-il en se détachant de son rôle de pédagogue avec un grand sourire.

La Mosquée de l’Unité

Sharifa souhaite ardemment qu’un autre espace comme l’Unity Mosque/el-Tawhid Juma Circle voie le jour à Montréal. Depuis sa création en 2009 à Toronto, cette mosquée prône l’égalité des sexes, reconnaît les personnes LGBTIQ2S+ et donne une voix et un leadership aux personnes marginalisées, tout en assurant leur sécurité en gardant l’emplacement de la mosquée confidentiel. Co-fondateur de cette mosquée, l’imam El-Farouk Khaki explique que ce projet est né d’une nécessité personnelle : « Une grande partie de mon militantisme consiste à trouver des espaces où je puisse être moi-même, sans avoir à cacher mes convictions politiques, mon orientation sexuelle, mes valeurs et ma spiritualité. »

Au départ, El-Farouk Khaki n’était pas imam, mais après la fondation de la Mosquée de l’Unité, plusieurs membres de la communauté ont sollicité sa désignation. « La communauté queer et trans musulmane avait des besoins dont on ne tenait pas compte », explique l’homme gai, qui est aussi le fondateur de Salam, le premier groupe musulman gai au Canada. Il cite notamment à cet égard le mariage religieux (nikah) pour les personnes de même sexe, qui nécessite la présence d’un imam et la reconnaissance légale pour être officialisé. Il insiste sur le fait qu’à sa mosquée, « l’égalité prévaut, il n’y a pas de hiérarchie, de rapport de pouvoir, tout le monde peut prononcer un sermon et diriger une prière ». Puis, il ajoute : « Le titre d’imam n’est qu’une formalité ; il ne vient pas nécessairement avec l’autorité. »

Par ailleurs, son travail d’avocat spécialisé dans la défense des réfugiés a mis en lumière la manière dont les gens sont déshumanisés et la façon dont la religion est utilisée comme une arme contre différents types de personnes, pas seulement contre leur orientation sexuelle. « J’ai été témoin des traumatismes, de la détresse et des idées suicidaires qui découlent de l’instrumentalisation de la religion. » Son activisme, combiné à sa foi, lui a donné la motivation nécessaire pour fonder un espace sûr et inclusif pour toutes les personnes, que ce soit au sein de sa communauté religieuse ou ailleurs.

« Ar Rahman, Ar Rahim »

Alors que le mois béni du ramadan touche à sa fin, l’imam tend une main secourable et offre des paroles réconfortantes et inspirantes à ceux qui, dans l’adversité, continuent à persévérer dans leur pratique religieuse.

« L’islam est un voyage, pas une destination à atteindre avec hâte. Le Coran a été révélé au Prophète sur une période de 23 ans, alors laissez la patience être votre guide. Tout n’a pas besoin d’avoir immédiatement un sens. Dans l’islam, il n’y a pas de péché originel. Au lieu de cela, nous naissons dans l’oubli. Souvenez-vous de rester doux avec vous-même. Nous avons la capacité unique de choisir notre perception de Dieu et de mieux la comprendre. En approfondissant notre foi, nous découvrons qu’Allah se présente fréquemment comme “Rahman” et “Rahim”, deux des conceptualisations préférées du Créateur. Ces mots arabes, qui viennent de l’expression « ventre de la mère », impliquent le même profond sentiment de compassion et de soin qu’une mère peut éprouver pour son enfant. La communauté est vitale sur ce chemin, car nous ne sommes pas seuls dans cette quête. Que ce soit en présentiel ou en ligne, trouvez des personnes qui vous soutiennent et vous encouragent. Salam et Aïd Moubarak», conclut l’imam El-Farouk Khaki.

Dans le ciel paisible de la nuit, une nouvelle lune nous gratifie de sa présence, signalant l’arrivée de l’Aïd El-Fitr. Sharifa accueille joyeusement ses amis, tandis que Nofel se délecte des festivités avec ses compagnons. Alors que l’esprit de camaraderie remplit l’air à Montréal, la Mosquée de l’Unité à Toronto ouvre ses portes afin d’accueillir une grande célébration inclusive pour souligner la fin de ce mois de ramadan.

*Les prénoms ont été changés par souci de confidentialité.

**Chez les musulmans, l’iftar est le repas du soir pendant le ramadan lorsqu’ils rompent leur jeûne.


L’actualité à travers le dialogue.
L’actualité à travers le dialogue.